Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), non encore agréé, dont la création avait été annoncée officiellement le mois de janvier 2009, veut investir la scène politique et participer à la construction nationale. Le refus du département de l'Intérieur de lui octroyer son agrément, en foulant au pied les lois de la République (Constitution et loi sur les partis politiques) ne le décourage pas et ne l'empêche pas d'activer et de réagir à chaque fois que la circonstance l'exige. Parti de l'opposition, non islamiste comme certains le croient ou veulent le faire croire, ce parti ne s'oppose pas radicalement et n'inscrit pas sa démarche dans une logique de confrontation directe avec pouvoir. Faisant partie de la toute première coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd), le parti de Mohamed Saïd s'en est finalement retiré pour une question d'absence de démocratie, comme il l'a expliqué. Son secrétaire général ne demande, pour le moment, que de le laisser activer légalement. La dernière sortie du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III de mercredi dernier et qui a confirmé qu'aucun parti politique ne sera agréé avant le deuxième semestre 2012, a irrité le premier responsable de ce parti. Car, autrement dit, aucun nouveau parti ne sera légalisé avant les échéances des législatives et des municipales de 2012 et de la révision de la loi sur les partis. Cela implique, selon le PLJ, le maintien du champ politique fermé jusqu'en 2017 et donc la reconduction du paysage politique actuel. Joint au téléphone, le premier responsable du PLJ a ajouté que le maintien de la situation telle qu'elle est actuellement, «condamne les institutions à la paralysie». «Cela veut dire aussi qu'il n'y a pas d'ouverture du champ politique aux forces nouvelles», a-t-il soutenu. Le PLJ trouve, en outre, dans un communiqué réagissant à une déclaration de même nature du ministre de l'Intérieur dans la wilaya de Tlemcen dans le cadre de la visite présidentielle dans cette wilaya, que la sortie du ministre est en contradiction avec l'appel «à la participation de toutes les forces politiques et sociales et la contribution des compétences nationales à l'approfondissement du processus démocratique et au renforcement des bases de l'Etat de droit», contenu dans le dernier discours du chef de l'Etat. Le PLJ considère que le report de plusieurs mois de l'agrément de nouveaux partis revient à «empêcher de nouvelles forces actives à participer aux échéances électorales de 2012». Ainsi, le PLJ réclame l'accélération du processus d'agrément des nouvelles formations pour permettre la participation de toutes les forces politiques à la restructuration du paysage politique national.