notre pays n'est plus à l'époque des souhaits ou des annonces, elle est entrée résolument dans le temps des réalisations. La 36e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) a été clôturée au Palais des expositions des Pins maritimes par le ministre du Commerce, M.Nourredine Boukrouh. Après neuf jours d'exposition où 33 pays participants ont rivalisé, sur le terrain, par les dernières technologies des 1 019 firmes présentes, le ministre du Commerce a exprimé au nom du gouvernement son «extrême satisfaction» quant à l'organisation de cette édition qui s'est tenue dans une conjoncture particulière, marquée par le séisme qui a ébranlé les régions de Boumerdès et d'Alger. En effet, cette 36e édition de la FIA a été un succès et la satisfaction est de mise. La richesse des contacts noués au cours de cette rencontre économique et les projets de partenariat qui ont germé lors des négociations des rencontres entre partenaires ont été les points positifs soulevés par les différents responsables des firmes et des sociétés qui ont répondu à l'invitation. Ainsi, les réformes engagées par le gouvernement pour la refonte du système économique et les relations entretenues jusqu'à aujourd'hui avec les pays développés s'inscrivent en droite ligne pour amorcer une nouvelle politique économique. L'entreprise étrangère qui arrive dans notre pays doit intégrer plusieurs éléments avec les difficultés quotidiennes : le téléphone qu'on attend, les déplacements encore hasardeux, une réglementation hypertrophiée et mal appliquée, des transferts bancaires qui tardent, des tribunaux et chambres administratifs incertains...Il faut ajouter à ce tableau, à la base, trois couches de couleurs vives: l'Algérie achète beaucoup, de préférence auprès de fournisseurs avec lesquels elle se sent en proximité; elle paye bien; et les marges sur ce marché, encore relativement peu concurrentiel, sont attractives. A ce paysage, il faut ajouter la perspective réelle, celle qu'offrent le traité d'association avec l'Union européenne et l'adhésion prochaine de notre pays à l'OMC; c'est-à-dire l'intégration progressive dans l'économie mondiale. Les contraintes générées, notamment la mise à niveau de l'appareil de production existant, la capacité d'investissement dans les activités de productions nouvelles et de bonification de la ressource humaine, sont à mesure des gains attendus d'une participation avec les entreprises européennes, à une vaste zone de développement. De tels efforts nécessitent une alliance avec les pays d'Europe en partenariat d'exception décidé par le pouvoir économique. Cette 36e édition de la FIA a enclenché cette dynamique qui, à l'avenir, doublera, compte tenu des opportunités d'affaires qui sont grandes, dans des directions variées notamment, en s'inscrivant dans les programmes d'investissement publics très substantiels qui se mettent en place dans les secteurs des transports, des télécommunications, de l'eau, de l'énergie...et ce, tout en accompagnant le secteur privé national dans sa croissance, soit en lui fournissant les équipements dont il se dotera, soit en s'associant avec lui pour mener de concert la tâche d'entreprendre. L'Algérie n'est plus à l'époque des souhaits et des annonces, elle est entrée résolument dans le temps des réalisations. Par ailleurs, côté affluence, la 36e édition de la Foire internationale d'Alger n'a pas drainé beaucoup de monde. Elle a été moyenne en comparaison des précédentes éditions. Selon le ministre du Commerce, «le nombre d'entrées payantes a été, cette année, de 360.000». La direction générale de la Safex a décidé de consacrer 50% des recettes générées par les entrées au profit des familles sinistrées, en signe de solidarité avec les victimes du séisme du 21 mai dernier.