«Le chiffre d'affaires de la filière avicole a atteint près de 110 milliards de DA» De plus en plus de jeunes, dont des universitaires, s'investissent dans ce créneau qui reste par ailleurs, très mal organisé. La filière avicole est passée à la vitesse supérieure et a atteint un chiffre d´affaires de 110 milliards de DA en 2010. «L´année 2010, les viandes blanches mises sur le marché ont approché les 300.000 tonnes, les oeufs de consommation, 4,5 milliards d´unités, et le chiffre d´affaires de la filière avicole a atteint près de 110 milliards de DA», a indiqué, jeudi à Alger, Rachid Benaïssa, ministre de l´Agriculture et du Développement rural, lors d´une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Cette filière, forte de 35.000 exploitants emploie, selon le ministre, près de 150.000 travailleurs dont 90.000 occupent des emplois directs. Malgré la crise qui la secoue depuis 2005, l´aviculture semble bien se porter. Et le ministre, en témoignent ses différentes visites de travail et rencontres avec les professionnels des médias, lui accorde un intérêt particulier. S´exprimant sur les investissements consentis dans cette filière, M.Benaïssa a affirmé que cette participation se poursuit et est appelée à se développer. Toutefois, le ministre regrette une chose: «Seules 50% des infrastructures réalisées sont utilisées à pleine capacité.» Le ministre trouve la raison de cette sous- exploitation dans le comportement du petit aviculteur. Ce dernier, avance M.Benaïssa en guise d´arguments, hésite à engager des investissements. «Au lieu d´utiliser ses infrastructures pour la production de quatre bandes d´élevage, l´aviculteur ne les utilise que deux fois, au motif que les prix sur le marché du produit fini, sont bas et qu´il attend que les prix soient plus élevés pour qu´il investisse», a fait savoir le ministre. Et d´ajouter: «Ce comportement existe aussi chez les autres acteurs de la filière avicole, à savoir les producteurs d´aliments du bétail et de poussins.» C´est dans ce contexte, rappelons-le, que le ministère a mis en place un système de régulation visant à changer ce type de comportement, à travers l´amélioration des revenus de l´aviculteur, leur stabilisation et leur pérennisation. Ce système est appelé à se développer au fur et à mesure. Il consiste en fait à rapprocher les trois principaux intervenants dans la filière avicole: les laboratoires publics ou privés, les aviculteurs et les fournisseurs d´intrants. Dans son intervention, le ministre s´est félicité, à cette occasion, que la filière avicole ait de beaux jours devant elle puisqu´elle attire de plus en plus de jeunes, dont des universitaires ainsi que de nombreux investisseurs privés.