Le chiffre d'affaires réalisé par la filière avicole a atteint 110 milliards de DA en 2010, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. "L'année 2010, les viandes blanches mises sur le marché ont approché les 300.000 tonnes, les œufs de consommation 4,5 milliards d'unités, et le chiffre d'affaires de la filière (avicole) a atteint près de 110 milliards de DA", a indiqué le ministre lors d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Forte de 35.000 exploitants, la filière avicole emploie, a-t-il dit, près de 150.000 travailleurs dont 90.000 occupent des emplois directs. Concernant les investissements consentis dans cette filière, M. Benaïssa a affirmé qu'ils se poursuivent et sont appelés à se développer, soulignant que "seules 50% des infrastructures réalisées sont utilisées à pleine capacité". Cette sous exploitation est due, selon lui, au comportement du petit aviculteur, qui hésite à engager des investissements. "Au lieu d'utiliser ses infrastructures pour la production de quatre bandes d'élevage, l'aviculteur ne les utilises que deux fois, au motif que les prix sur le marché du produit fini, sont bas et qu'il attend que les prix soient plus élevés pour qu'il investisse", a fait savoir le ministre. Selon le ministre, ce comportement existe aussi chez les autres acteurs de la filière avicole à savoir les producteurs d'aliments du bétail et de poussins. C'est ainsi que le ministère a mis en place un système de régulation visant à changer de ce type de comportement, à travers l'amélioration des revenus de l'aviculteur, leur stabilisation et leur pérennisation. Ce système, qui est appelé à s'élargir au fur et à mesure, consiste à rapprocher les trois principaux intervenants dans la filière avicole: les laboratoires publics ou privés, les aviculteurs et les fournisseurs d'intrants. Le ministre s'est félicité, à cette occasion, que la filière avicole à de beaux jours devant elle puisqu'elle attire de plus en plus de jeunes, dont des universitaires, et aussi de nombreux investisseurs privés.