Cela ne surprend plus personne. C´est devenu hebdomadaire et les Algériens se sont habitués à force d´en être témoins. Et ce qui est censé être une exception est devenu une règle, une habitude. Chaque samedi, depuis 9 semaines, un scénario devenu coutumier s´offre à la population. Des militants tentent de marcher et des forces de l´ordre les en empêchent. Ainsi, la neuvième marche de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd) a été empêchée, hier, par l´impressionnant dispositif sécuritaire déployé autour de la place du 1er-Mai. Devant rallier la place des Martyrs, les manifestants étaient bloqués au niveau de l´ex- Champ de manoeuvres par les agents de l´ordre. «Algérie libre et démocratique», «Nous sommes toujours des militants», ont entonné les manifestants qui ne semblent pas entamés par l´empêchement qu´ils subissent chaque samedi. A son arrivée sur les lieux, le président d´honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l´homme (Laddh), Me Ali Yahia Abdennour, a été vite encerclé par des dizaines de policiers. Ce militant infatigable des droits de l´homme en Algérie n´a pu faire aucun pas pour exprimer son désir de changement; la vigilance des policiers étant à son paroxysme à la place du 1er-Mai.