La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a été empêchée, une nouvelle fois, de marcher dans la capitale. Les animateurs de l'organisation et les quelques militants ayant répondu à l'appel de la CNCD se sont contentés d'un rassemblement au niveau de la place du 1er Mai, à Alger. Le décor est devenu habituel depuis quelques semaines déjà. Encerclés par des dizaines de policiers, les manifestants, dont l'infatigable Ali Yahia Abdennour, ont tenté à plusieurs reprises de forcer le cordon de sécurité, en vain. «Massira silmia (marche pacifique !)» et «Echaâb yourid iskat ennidham (le peuple veut la chute du système)», scandaient les manifestants à l'adresse des policiers qui les empêchaient de marcher. Le maintien de l'interdiction des marches à Alger est, selon Me Ali Yahia Abdennour, une preuve «que le régime ne veut pas d'un vrai changement». Dans ce sens, il affirme que la CNCD ne participera pas aux consultations devant être entamées par le président du Sénat et responsable du RND, Abdelakader Bensalah. «La CNCD a rendu publique sa plateforme pour le changement et elle ne participera pas à ce pseudo-dialogue. Il faut confier des réformes politiques à un homme de culture», lance-t-il, en précisant que ce principe devrait être appliqué à tous les niveaux ,«à commencer par la présidence de la République». La CNCD exige, précise-t-il encore, le départ du système et rejette «les replâtrages préconisés par Abdelaziz Bouteflika». Par ailleurs, Ali Yahia Abdennour qualifie de déplorables «les dernières déclarations de l'ancien président Ahmed Ben Bella». Des déclarations qui, selon lui, visent à approfondir la division du peuple algérien. «Ce sont des propos très graves qui émanent d'un ancien responsable», a-t-il déclaré.