L'ADE va moderniser ses moyens de contrôle de la qualité de l'eau grâce à la collaboration des Belges. Le renforcement de la capacité de l´Algérienne des eaux à améliorer la qualité de cette ressource est le thème d´un séminaire ouvert hier à Alger. «D´ici la fin de l´année 2012, les 12 stations de dessalement de l´eau de mer encore en projet entreront en activité avec une production allant de 10.000 à 500.000 m3/jour». C´est ce qu´a annoncé M.Ismaïl Silhadj, chef de projet à l´Algérienne des eaux à l´ouverture du séminaire de lancement «jumelage ADE-SWDE» organisé hier à l´hôtel International de l´aéroport Houari-Boumediène. Ayant pour thème «Le renforcement de la capacité de l´Algérienne des eaux, à améliorer la qualité de l´eau distribuée par ses réseaux», ce séminaire s´inscrit dans le cadre du Programme d´appui à l´Accord d´association Algérie-Union européenne P3A. En présence de nombreux invités parmi lesquels Son Excellence M.Christian Van Driessche et M.Abdelkrim Mechia, directeur général de l´ADE, M.Ismaïl Silhadj a d´abord fait un bref exposé destiné à mieux faire connaître l´entreprise avant de parler des efforts consentis par cette dernière qui a produit plus d´un milliard de mètres cubes en 2010. Citant l´accord de coopération et le jumelage ADE-SWDE, M.Jacques Hellas, chef de projet à la Société wallone des eaux, s´est dit réjoui de ce partenariat qui ne manquera pas de donner une nouvelle impulsion aux relations entre l´Algérie et l´Union européenne sur le plan économique. Selon lui, l´Algérienne des eaux et la Swde ont de nombreux points communs. Ce sont deux organismes publics qui sont chargés, tous les deux, de la production, de la distribution et du contrôle de la qualité de l´eau. Se référant à l´expérience acquise par la société qui l´emploie et soucieux de faire bénéficier les ingénieurs et techniciens de l´ADE de son savoir-faire, il précise: «Nous sommes mandatés pour faire valoir ce savoir-faire». Chef de file Equipe de pilotage jumelage ADE, Mme Fatma Salem a axé, elle, l´essentiel de son intervention autour du «contrôle de la qualité de l´eau qui doit répondre à des normes universelles, reconnues par tout le monde». Les laboratoires d´analyse ont, à ce titre, un grand rôle à jouer. Ils doivent continuellement préserver des échantillons et les analyser afin d´éviter la propagation de certaines maladies telles celles à transmission hydrique, particulièrement dans les zones non protégées. Car le réseau ADE ne couvre actuellement, selon elle, que 743 communes. Cela ne veut pas dire pour autant que les autres ne sont pas alimentées en eau, mais que la qualité de celle-ci laisse à désirer faute de moyens de contrôle ou de contrôle simplement. «Nous envisageons de dépêcher des équipes mobiles de contrôle au niveau de certaines zones afin d´évaluer la qualité de l´eau qui y est produite», dira encore la responsable de l´Equipe de pilotage jumelage ADE. Pour Mme Radhia Dahmani, membre de l´équipe de pilotage et responsable ADE résultat 2, l´évaluation du risque sanitaire est aussi pris en considération et revêt une importance très particulière afin de protéger les populations et la santé publique.