Même les partis non représentés au Parlement ont droit au chapitre, selon Belkhadem. Comme Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du FLN, Belkhadem, nie l´existence d´une crise politique. Sur le plateau de l´Entv, il a dit que la situation en Algérie relève d´un problème de gouvernance. Abdelaziz Belkhadem propose de revoir les procédures de distribution de logements et d´aide à l´emploi. L´invité de l´émission «Hiwar Essaâ» ne nie pas d´éventuelles retombées politiques qui peuvent résulter d´un marasme social à grande échelle. Si les autorités ne recourent plus systématiquement à la justice pour sanctionner les grévistes, c´est parce que la conjoncture permet ce nouveau comportement, selon Belkhadem. d´après lui, l´aisance financière permet de répondre à la pression. Mués soudain en Etat généreux et magnanime, les pouvoirs publics distribuent des chèques sans compter à tous les frondeurs. Belkhadem demande un remaniement gouvernemental tout en estimant qu´il est prématuré de parler de la présidentielle prévue dans trois ans. Selon lui: «Il existe sur la scène politique une fièvre pour la présidentielle anticipée». Sur un autre plan, il est contre la dissolution du Parlement. A ses yeux, les trois raisons pouvant motiver la dissolution du Parlement ne sont pas réunies. «Il n´y a pas de crise politique ni un affrontement entre l´Exécutif et le pouvoir législatif, ni de changement d´horizon politique, tel l´agrément de nouveaux partis politiques, qui peuvent justifier la dissolution du Parlement. Nous avons une majorité et nous tenons à la garder», a-t-il dit. Belkhadem, indiquera que le ministre de l´Intérieur, Daho Ould Kablia, doit avoir ses propres arguments pour ne pas donner des agréments à de nouveaux partis. «Nous sommes pour l´ouverture de l´espace politique à tout le monde et l´ouverture médiatique devra se faire, tôt au tard» «Les conditions actuelles ne sont pas favorables à la libération du champ audiovisuel, car, selon lui, il y a une relation directe entre le pouvoir, les milieux financiers et ceux des médias qui pourraient entraîner le pays dans la crise», a-t-il affirmé. Le premier responsable du FLN annonce que les réformes politiques nécessitent la participation de tout le monde. Elles seront axées sur la révision de la Constitution, des lois électorales, sur les partis, les associations et l´information. Belkhadem qualifie le mouvement de redressement au FLN de spéculation autour de personnes. La transformation de la coalition présidentielle en partenariat politique, est une idée rejetée par Belkhadem mais il est fier d´avoir au sein de sa formation un club d´hommes d´affaires. Un fait remarquable toutefois. Ahmed Ouyahia a cité l´ancien président français, Valery Giscard d´Estaing, qui avait déclaré que son accession à la présidence en 1974 était la rencontre d´un homme avec son destin et Belkhadem a cité Edouard Balladur, ancien Premier ministre. Il avait écrit que le pouvoir ne se partage pas. C´est une manière de rejeter la cohabitation. Belkhadem s´est enfin attaqué aux insurgés libyens qui ont parlé de l´existence de mercenaires algériens.