Le Syndicat national des travailleurs de Sonelgaz semble maintenir le bras de fer avec sa tutelle, puisque l'idée d'entamer un mouvement de grève nationale se confirme chaque jour davantage. En effet, dans une communication téléphonique avec L'Expression, M Achour Telli, secrétaire général du groupe industriel de Sonelgaz et président du comité de participation, a expliqué que le syndicat est, actuellement, en consultation avec la base constituée de 32.000 travailleurs et ce, afin d'arrêter la date de ce, débrayage. «Il est probable que cette grève générale ait lieu au cours de la première quinzaine de juillet», lance-t-il. A vrai dire, l'idée d'entamer une grève nationale a germé lors de la rencontre des travailleurs des 23, 24 et 25 mai dernier où ont été débattus les différents points de revendications notamment ceux relatifs aux problèmes socioprofessionnels ainsi qu'à la décision de la tutelle qui consiste en la restructuration de Sonelgaz tel qu'il a été indiqué par le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil. Cette organisation, qui, faut-il le mentionner, consiste en la filialisation des directions de la distribution et de la production, a suscité l'ire des travailleurs qui estiment qu'elle amènera l'opérateur historique, Sonelgaz, droit vers la banqueroute. «Cette restructuration va fragiliser et liquider notre entreprise à moyen et long termes», clame notre interlocuteur. Au préalable de la réunion de mai, les travailleurs ont adressé des communiqués à la direction générale de Sonelgaz, à l'Ugta et au ministère de l'Energie et des Mines afin de leur faire-part de leurs préoccupations et donc, dira M.Telli, de trouver un terrain d'entente et d'éviter une grève certaine. «Mais, se désole-t-il, aucun écho ne nous est parvenu de ces instances.» Face à ce mutisme, les contestataires ont décidé d'annoncer la date de la grève le 25 mai dernier mais le séisme du 21 mai, qui a ébranlé la capitale et sa périphérie, a fait que cette grève soit différée. «Ce report a été décidé suite aux orientations de la Centrale syndicale mais vu qu'aucun changement n'a été opéré depuis et que les portes du dialogue sont restées fermées nous allons maintenir notre mot d'ordre de grève», explique le secrétaire général. Selon notre interlocuteur, ce débrayage engendrerait une coupure d'électricité et de gaz sur tout le territoire national. Ce qui ne s'est jamais produit dans toute l'histoire de l'Algérie.