Afin de ratisser large, le FLN va organiser des rencontres régionales pour mobiliser ses militantes. Le FLN prépare ses femmes pour la bataille de 2012. A dix mois des législatives, le vieux parti affûte ses armes. Samedi, il a convoqué ses militantes du Centre à une rencontre consacrée spécialement à la promotion de la femme dans les assemblées représentatives. En vertu de l´article 31 bis de la Constitution, l´ex-parti unique tente de jouer le jeu en activant, d´ores et déjà, sur le terrain. L´article 31 bis de l´amendement partiel de la Constitution met l´accent sur la promotion des droits politiques de la femme pour augmenter ses chances de représentativité dans les assemblées élues. Afin d´éviter l´angoisse des listes électorales, le FLN sensibilise d´avance ses militantes. «L´enjeu» vaut bien la chandelle. La femme sera un enjeu capital lors des élections législatives et locales. Avec un taux, qui avoisine les 30%, qui sera accordé aux femmes, les partis sont bien obligés de jouer le jeu. Mme Bahloul Habiba, membre du bureau politique, chargée de la femme et de la famille, l´a reconnu. «Le parti du FLN a fait du principe de la promotion de la femme sur le plan politique une de ses priorités, notamment en prévision des échéances électorales de 2012 (législatives et locales)», a-t-elle déclaré lors de son intervention. Le parti s´appuie, poursuit-elle, sur les compétences afin de préserver sa place de première force politique dans le pays. Rappelant que 7,7% de femmes siégeaient à l´Assemblée populaire nationale (APN) contre 4,8% au Conseil de la nation, la responsable a appelé à porter ce taux à 30% comme c´est le cas à travers le monde. Mme Bahloul a appelé les militantes à s´impliquer davantage dans la bataille. Evoquant l´article 31 de la Constitution, elle a estimé que c´est un «pas important sur la voie de la concrétisation des attentes de la société, celle de considérer la femme comme une citoyenne agissante qui participe positivement à assumer la responsabilité de gestion de la chose publique dans une logique de coopération. «Il n´y aura pas de développement sans l´implication de la femme dans la gestion des affaires du pays», a-t-elle martelé. Dans son intervention, Mme Bahloul est revenue sur le rôle de la femme algérienne, affirmant que celle-ci «a su s´imposer dans plusieurs domaines». «Sa présence devrait se renforcer davantage à la faveur de la volonté politique d´approfondir le rôle et la participation de la femme à la marche de la société, à l´édification et au développement à la lumière des différentes réformes engagées en Algérie», a-t-elle soutenu. Selon elle, les structures du parti réfléchissent aujourd´hui aux moyens d´élargir l´adhésion des femmes à travers «une révolution sociale visant à changer les mentalités et à casser les tabous autour du rôle de la femme». De son côté, Abderrahmane Belayat, membre du bureau politique chargé de la formation a souligné la «grande» importance que le FLN accorde au rôle et à la place de la femme dans les différentes instances et institutions au regard de ses compétences et capacités qui lui permettent de mener ses missions avec succès. Pour M.Belayat, la femme militante dans le FLN peut, grâce à son degré de conscience et ses compétences, contribuer à élargir la représentativité du parti dans les Assemblées communales, de wilaya et au Parlement. L´assise politique du FLN, a-t-il ajouté, «sera le modèle lors des prochaines échéances électorales à travers une bonne préparation pour mener à bien la bataille avec force et confiance».