Peut-on imaginer une fusion entre les entreprises privées et publiques? Qui des deux secteurs a le plus besoin de l´autre? Ce sont, entre autres, les questions auxquelles des spécialistes ont tenté de répondre, hier, lors de leur passage au forum d´El Moudjahid. «Le partenariat gagnant-gagnant entre le privé et le public permettra à l´Algérie d´avoir des entreprises performantes», a déclaré Siad Mohamed, directeur général d´une entreprise de pièces de rechange automobiles portant son nom. Et l´orateur d´ajouter que l´idéal est de «parler de partenariat inter-entreprises car on représente tous des entreprises citoyennes. Chaque secteur a besoin de l´autre». Djamel Eddine Chelghoum, P-DG du groupement Amenhyd, affirme que les donnes sont différentes. «On est face à de nouveaux défis. Il nous faut une politique claire pour déterminer le rôle de chaque secteur», dit-il lors de son intervention. En effet, le changement de politique s´impose. De nos jours, la fusion entre les deux secteurs est évoquée comme si un fossé existait entre eux. S´agissant du Btph (bâtiment, travaux publics et hydraulique), ce responsable, tout en affirmant que plusieurs entreprises privées émergent, estime que «c´est la première fois qu´il y a un dialogue concret entre les deux secteurs». Il insiste sur une politique à moyen et a long terme. Le groupement Amenhyd a, rappelle-t-on, 18 projets dans le domaine du traitement de l´eau et de stations hydrauliques actuellement en cours de réalisation. Il regroupe 5 filiales spécialisées dans le traitement de l´eau, les produits à béton, le concassage, les stations d´épuration et l´aménagement des oueds, et emploie 3000 personnes depuis sa création en 1994. Intervenant au cours des débats, Malek Serraï, consultant international, plaide pour le renouvellement du recensement des capacités des entreprises publiques et privées. Aussi, afin d´éviter tout problème de corruption, l´économiste appelle à parapher tout ce qui est relatif à l´aspect juridique. M.Serraï n´a pas manqué de montrer du doigt les produits chinois qui envahissent nos marchés. Outre le fait de coûter cher, ces produits représentent un danger réel pour la santé du citoyen. Il cite l´exemple des tuyaux importés d´Asie «qui éclatent au premier jet alors que ceux fabriquésn par nos sociétés, localisées à Tizi Ouzou et Blida, sont de loin meilleurs». Intervenant pendant les débats, Réda Amrani, consultant, a pour sa part, fait la remarque qu´il n´existe pas de différence entre le capital privé et public.