Des experts et des chefs d'entreprises ont plaidé hier à Alger pour l'accroissement des accords de partenariat public-privé afin d'augmenter la participation privée dans la fourniture des services publics, mettant l'accent sur la nécessité de parachever le cadre juridique pour une collaboration «très claire» entre les deux secteurs. Conscients des enjeux des contrats de partenariat public-privé, ces experts et chefs d'entreprises souhaitent voir l'Etat encourager l'utilisation de cette nouvelle forme de partenariat qui reste, à ce stade, «marginale», ont-ils souligné lors d'une table-ronde organisée par le quotidien El Moudjahid. Les partenariats public privé constituent un mode d'organisation qui se développe dans beaucoup de pays afin de permettre aux entreprises privées de participer davantage à l'offre du service public, une forme de partenariat que l'Algérie doit encourager pour réaliser dans les meilleurs délais et conditions les projets de grande envergure qu'elle lancés, a estimé l'expert Abdelmalek Seraï. Pour tenter d'accroître le nombre de ces accords, «il faut créer un nouveau cadre institutionnel qui leur est favorable, effectuer un recensement des capacités des entreprises publiques et privées dans le domaine de la sous-traitance et exhorter les banques à financer les projets de sous-traitance», a préconisé M. Seraï. L'expert pointe du doigt la faiblesse du cadre juridique, au regard de l'expérience de certains pays. «La législation algérienne reste insuffisante pour ce mode contractuel», a-t-il affirmé, relevant l'importance de parachever le cadre juridique pour permettre le développement de ce nouveau type de contrat comme un outil de commande publique. M. Mahmoud Bentouati, chef d'entreprise, a mis en exergue la nécessité de définir le type de partenariat souhaité entre le secteur public et privé, plaidant pour la promulgation d'une loi qui s'inscrit dans la durée pour permettre la pérennité des investissements. M. Djamel Eddine Chelghoum, PDG d'une société, a souhaité l'instauration d'un partenariat public-privé qui aura pour but d'optimiser les performances respectives des secteurs public et privé pour réaliser dans les meilleurs délais et conditions les projets d'intérêt public. Selon M. Mohamed Siad, également PDG d'une entreprise, l'incertitude ou la confiance entre les parties contractantes et l'environnement institutionnel dans lequel les acteurs évoluent, influent sur les choix contractuels, appelant les entreprises publiques à travailler dans la transparence pour un meilleur partenariat public-privé.