Le comité central du Front de libération nationale a clôturé, jeudi dans la soirée, les travaux de sa 7e session ordinaire, en approuvant à l'unanimité la nouvelle liste du bureau politique, dont la composante a été portée à seize membres. Les 224 membres du comité central ont adopté, en parallèle, la résolution politique du parti, apportant leur soutien total aux grandes réformes engagées par le Président de la République et visant à rétablir la sécurité et la concorde civile. La résolution politique du FLN apporte également son soutien aux efforts du gouvernement pour réaliser la relance économique et encourager les organisations et associations dans leurs efforts pour redresser les potentialités du pays, en appelant à la prise en charge des problèmes sociaux. Mais le fait marquant de cette session ordinaire reste l'élection du nouveau bureau politique. Et, dès le départ, le nouveau secrétaire général du FLN, M.Ali Benflis, s'est montré ferme et dissuasif, ce qui a contraint les grands animateurs du travail en coulisses à ne pas imposer certains noms de leur entourage. Dans son discours d'ouverture, le secrétaire général du FLN était très clair: «Je ne dirige pas le parti avec des menaces et je n'accepte pas qu'on m'impose des noms.» Une attitude de dirigeant, qui a été fortement appréciée par le comité central, qui découvre un secrétaire général capable de mener loin le parti et conscient de la mission délicate qui l'attend. Ainsi, M.Benflis, a proposé une liste de 16 membres, alors que les statuts du parti n'en prévoyaient que 10. Mais devant l'importance que revêtent la désignation et le choix judicieux des membres, le comité central a accueilli, avec satisfaction, cette liste et approuvé à l'unanimité le nouveau bureau politique du FLN. L'entrée d'une femme et d'universitaires en grand nombre au sein de cette instance du parti, la redéfinition des missions dévolues aux membres du bureau politique, le renouvellement à 95% du bureau et surtout le choix de membres jeunes et modernistes pour gérer le parti sont autant de signaux forts qui traduisent des ambitions de renouveau affichées par le FLN. Dans son discours de clôture des travaux, M.Benflis a réitéré le soutien de son parti au programme des réformes économiques, initié par le Président de la République, et ses efforts à rétablir la paix civile. Le secrétaire général du FLN a affirmé qu'il est déterminé à être au service de son parti et d'oeuvrer à son développement, tout en respectant la mission qui lui est assignée. M.Benflis a insisté surtout sur la prise en charge des préoccupations des citoyens et ce, dans le but de construire l'avenir prospère auquel ils aspiraient. Le premier responsable du FLN déclare que son parti doit se mettre au diapason des mutations et enjeux, en cours de par le monde, et avoir une vision prospective, d'autant plus que le citoyen aspire à devenir «un élément efficace capable de relever les défis du moment». M.Benflis a révélé aussi que son parti tend à donner au dialogue, à la démocratie et à la dignité du citoyen leur véritable sens. «Ce qui exige, dit-il, une sincérité, une intégrité et une prise de position de la part de ses militants et de ses élus.» Au chapitre des relations à venir avec la France, M.Benflis a déclaré que «sans oublier les pages tragiques de l'histoire coloniale, le FLN a toujours veillé à inscrire, dès l'Indépendance, les relations algéro-françaises dans une perspective apaisée, responsable et positive. Et c'est dans cette direction qu'il se tourne toujours cherchant l'écho qui lui dit que l'autre aussi recherche sincèrement à renforcer davantage les relations d'amitié et de coopération entre les deux peuples.» Enfin, intervenant lors d'une conférence de presse, il a déclaré, qu'à l'approche des prochaines échéances électorales, le FLN travaillera avec tous les partis sans exception. Benflis démontre ainsi sa volonté à contribuer à la construction d'une classe politique moderne où règnent le dialogue, la démocratie et la réconciliation. En définitive, la clôture de la 7e session ordinaire du comité central du FLN et l'installation du nouveau bureau politique a jeté les bases d'un parti moderne sous la conduite d'un Benflis plus déterminé que jamais à reconstruire le FLN.