Le porte-parole de cette instance que préside Abdelkader Bensalah est sorti de sa réserve. Pour sa première sortie médiatique depuis sa désignation comme porte-parole de l´instance de consultation sur les réforme politiques, M.Mohamed Ali Boughazi s´est peu exprimé aux médias. Dans une déclaration expéditive faite à la presse, ce dernier a tenu de prime abord à préciser les missions attribuées à l´instance: «Il est important, précise-t-il, de ne pas confondre les attributions de cette instance, chargée par le président de la République de mener des consultations politiques, avec l´ancienne Commission nationale de dialogue» avec les partis politiques. Premier bilan des pourparlers. L´instance se déclare «satisfaite» du bon déroulement des consultations politiques, sans pour autant dire ce qui motive cet optimisme. Des discussions réussies, selon lui, grâce à la contribution des partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile conviés. Pour M.Boughazi, les critères auxquels s´est référée l´instance pour convier différents acteurs de la scène politique à ces consultations, répondent à des «considérations juridiques, politiques et nationales». Sont ainsi concernés les partis politiques agréés, les associations, les instances et organisations de la société civile ainsi que certaines personnalités nationales ayant occupé, par le passé, des postes de responsabilité et de hautes fonctions au sein de l´Etat, a-t-il encore expliqué. Les critères, qui motivent chaque invitation à participer aux consultations, s´appliquent aussi aux personnalités publiques dont la «contribution» et l´influence sont reconnues dans les domaines des droits de l´homme, de la culture et de la religion, a encore expliqué le porte-parole de l´instance. C´est sur la base des attributions précises dévolues à cette instance, qui est, a-t-il dit, «un espace pour recueillir les différents avis, idées et suggestions sur l´ensemble des réformes, notamment la révision de la Constitution, que des invitations ont été adressées aux partis politiques, personnalités nationales et représentants de la société civile». M.Boughazi rappellera ainsi que ces consultations ont été initiées en application du contenu du discours à la nation, prononcé par le chef de l´Etat le 15 avril dernier et de son allocution au Conseil des ministres du 2 mai dernier. Il a rappelé aussi que ces consultations seront sanctionnées par un «rapport final détaillé» reflétant «fidèlement» les avis et les propositions émis par les participants, et qui sera soumis au président de la République. A cet effet, M.Boughazi a précisé que l´Instance de consultations sur les réformes politiques oeuvrait dans le sens d´une «large participation» des différentes parties et faisait du «respect des différents avis» exprimés lors de ces rencontres un principe. Il a rappelé également que les principaux thèmes abordés lors de ces rencontres tournaient autour de la révision de la Constitution, les lois sur les partis politiques et les élections, le Code de l´information ainsi que la participation de la femme à la vie politique.