Pour cette commission, le choix des invités est déjà fait M. Boughazi a affirmé qu'il n'y avait pas lieu de parler de «confusion ou de chevauchement dans les attributions et les prérogatives de MM. Bensalah et Babès». L´instance de M. Bensalah a soutenu hier que la question de la participation des mem-bres de l´ex-FIS dissous a été tranchée au début des consultations avec les partis politiques et les organisations de la société civile. «L´instance s´était déjà prononcée, au départ, sur les critères du choix des invités», a confirmé hier le porte-parole de la commission, Mohamed Ali Boughazi, lors d´un point de presse hebdomadaire, répondant à une question sur la possibilité d´associer des membres du parti dissous (ex-FIS). Malgré les appels lancés pour l´association de toute les parties sans exclusion au dialogue, l´instance de M. Bensalah campe sur sa position. Son porte-parole a, par ailleurs, indiqué que l´ancien ministre des Droits de l´homme, Ali Haroun, a envoyé un rapport écrit à la commission Bensalah où il a exprimé sa vision sur les réformes politiques. «Ali Haroun nous a transmis un rapport où il a exposé son point de vue sur les réformes», a fait savoir M. Boughazi à la presse. Parlant des absents, le porte-parole de la commission a rappelé que des invitations ont été adressées à toutes les parties. «La commission respecte la position de toutes les parties et s´abstient de tout commentaire», a-t-il affirmé faisant allusion à ceux qui l´ont boycottée. Des partis et des personnalités politiques ont refusé de participer aux consultations sur les réformes politiques. L´opposition, représentée par le FFS et le RCD, a été complètement absente. Des personnalités politiques comme les anciens chefs de gouvernement, Mouloud Hamrou-che, Ali Benflis et Benbitour, ont décliné l´invitation de M. Bensalah. Ces absences ont eu un impact sur les travaux de la commission des réformes et même sur sa crédibilité. Revenant sur les lectures faites par la presse, M. Boughazi a tenu à souligner que la crédibilité de l´instance n´était pas tributaire des commentaires et avis des uns et des autres. Selon lui, la commission demeurait un pôle «ouvert où sont recueillies toutes les idées et suggestions, quelles que soient leurs teneur, objectifs et auteurs». Il a évoqué les ateliers sur les réformes initiées au niveau du gouvernement d´une part et les assises de la société civile, organisées par le Conseil national économique et social (Cnes), d´autre part. Sur ce point, M. Boughazi a expliqué qu´il n´y avait pas lieu de parler de «confusion ou de chevauchement dans les attributions et les prérogatives». «Il y a une complémentarité dans les actions menées dans le cadre des réformes initiées par le président de la République», a-t-il précisé. Ce message est une réponse claire à toutes les interprétations et lectures faites de part et d´autre. Depuis le début des consultations, entamées le 21 mai dernier, plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile ont été reçus par cette commission consultative. Au terme de ces consultations qui doivent s´achever avant la fin du mois de juin, un rapport final détaillé reflétant «fidèlement» les avis et les propositions émis par les participants, sera soumis au président de la République. Les propositions seront ensuite présentées au gouvernement qui élaborera, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l´Assemblée populaire nationale en septembre prochain. Le président de la République avait annoncé, dans son discours à la nation du 15 avril dernier, des réformes politiques englobant une révision, en 2011, de l´essentiel du dispositif législatif national.