Ils rejoignent «les petits partis» en exigeant l'abrogation des articles 82 et 109. Donner de larges prérogatives au Parlement et limiter la responsabilité de l´Exécutif, c´est ce que propose le président du groupe parlementaire des indépendants à l´Assemblée populaire nationale dont le chef a été reçu hier par la commission de consultations sur les réformes politique. Cela pourrait se réaliser à travers l´instauration, dans le cadre de la révision de la Constitution, d´un système parlementaire. M.Imad Djafri estime que le système parlementaire est le «plus indiqué» pour l´Algérie, dans la mesure où il permet, a-t-il expliqué, une «meilleure représentativité» du peuple au sein des instances élues. Les indépendants rejoignent «les petits partis» en exigeant l´abrogation des articles 82 et 109 de la loi électorale qui éliminent les candidats indépendants et ce qui est appelé les «petits partis» en leur imposant des conditions d´éligibilité non exigées aux autres partis. Le président du groupe parlementaire des Indépendants à l´APN a, en outre, plaidé pour la réactivation du Conseil supérieur de l´information, l´élaboration d´un statut de journaliste et la mise en place d´un Conseil de déontologie. Pour ce qui est du code de la wilaya, le groupe parlementaire s´est dit pour la «décentralisation de la prise de décision» en accordant en revanche «davantage de prérogatives» à l´Exécutif. Pour les indépendants, les réformes politiques engagées en Algérie doivent être soutenues par d´autres réformes économiques et sociales. M.Djafri a estimé que «les réformes politiques engagées resteront insuffisantes tant qu´elles ne sont pas accompagnées de réformes économiques et sociales où les jeunes doivent être totalement impliqués». Par ailleurs, le président du groupe parlementaire du tiers présidentiel au Conseil de la nation, M.Mohamed Boukhalfa, reçu dans la même journée par M.Bensalah, a appelé à l´organisation d´élections (législatives 2012) «démocratiques et transparentes», à même de permettre l´émergence d´une «majorité légitime». Dans une déclaration à la presse, à l´issue de sa rencontre avec les membres de l´Instance de consultations sur les réformes politiques, M.Boukhalfa a suggéré que les prochaines élections soient «démocratiques et transparentes» de manière à permettre, a-t-il précisé, l´émergence sur la scène politique nationale d´une «majorité légitime» ainsi qu´une «minorité respectable et utile» pour le pays.