Le Mouvement du 20 février maintient ses manifestations prévues pour aujourd'hui à Rabat, et défie la machine répressive du roi. Le Mouvement du 20 février ne décolère pas et défie le régime marocain. Refusant de s´incliner devant les campagnes de répression et d´arrestations massives opérées par les autorités marocaines contre des manifestants pacifiques, le Mouvement du 20 février maintient ses manifestations prévues pour aujourd´hui à Rabat, Agadir et, bien entendu, dans d´autres grandes villes du Maroc. Des militants politiques, des membres d´organisations de défense des droits humains et des partisans du Mouvement du 20 février ont décidé donc de crier, haut et fort, leur colère et dénoncer, ensemble, la politique répressive érigée en mode de gouvernance par le roi à l´égard des manifestants appelant pacifiquement à des réformes. Dans le même sillage, il faut noter que même des organisations internationales ont appelé, hier, les autorités marocaines à ne pas user de la force contre les manifestants au moment où des militants des droits de l´homme ont lancé un nouvel appel à manifester, aujourd´hui (dimanche) dans tout le Maroc et dans des capitales européennes. «L´action répressive des autorités marocaines face à des gens, qui ne font qu´exercer leur droit à la liberté d´expression et de réunion, est d´une sévérité excessive», a déclaré Amnesty International, appelant également les forces de sécurité marocaines à «ne pas reproduire les erreurs des semaines passées, marquées par la répression violente des manifestations pacifiques». Amnesty International a affirmé également avoir reçu de nombreux témoignages indiquant que «des dizaines de manifestants ont été pris à partie physiquement par des agents des forces de sécurité en uniforme ou en civil, qu´ils ont été roués de coups et que plusieurs des victimes, sont des femmes et des enfants». «Les vagues de répressions qui se sont abattues sur les manifestants à travers les différentes villes du Maroc, se sont soldées par la mort d´un manifestant, des dizaines de blessés, mais aussi par l´arrestation de sept personnes, qui sont toujours détenues à Tanger», a déclaré Driss Sedraoui, président de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l´homme. Et d´ajouter que ces détenus risquent d´être poursuivis pour des faits en relation avec leur participation aux manifestations. Pis encore, Driss Sedraoui, joint par nos soins, a souligné que plusieurs personnalités de la société civile font l´objet de graves intimidations et de menaces exercées par les vigiles du roi, soutenant que les manifestations qui ont eu lieu les 28 et 29 mai dernier dans plusieurs villes du Maroc, notamment Kenitra, Safi, Fès, Tanger, Casablanca et Salé, ont pour objectif de «réclamer des réformes politiques et sociales ainsi que la fin de la corruption».