Ce billet est infalsifiable Lors d'une visite exclusivement réservée à L'Expression, à l'Hôtel de la Monnaie, la Banque d'Algérie a démontré le caractère infalsifiable du billet. Lumière est faite sur les dessous du billet de 2000 dinars. La Banque d´Algérie sort de son mutisme après qu´il ait alimenté la polémique autour de ce billet. Lors d´une visite inédite et exclusivement réservée, hier, à L´Expression, à l´Hôtel de la Monnaie de la Banque d´Algérie (Alger), les experts et concepteurs de ce billet se sont relayés pour expliquer, dans le menu détail, comment a-t-il été conçu. «L´architecture de ce petit papier imprimé recto verso comporte des dessins travaillés sur le plan artistique tout en conjuguant les techniques de sécurisation les plus pointus pour contrecarrer les tentatives de reproduction», a souligné l´un de ses concepteurs. Le billet livrait au fur et à mesure ses secrets. Chaque motif et chaque signe portait une symbolique à caractère national. Des figures emblématiques de l´Histoire millénaire de notre pays y apparaissent sur une bande, en filigrane. Il s´agit de Massinissa et de l´Emir Abdelkader. «Aucun scanner ne peut reproduire, fidèlement, de telles représentations», a assuré son concepteur. Sous la loupe des experts, le billet de 2000 DA prend une autre dimension. Elle met en exergue l´importance de la monnaie comme élément constituant de la souveraineté nationale. Les experts de la Banque d´Algérie ont mis en exergue la nature infalsifiable de ce billet, frappé d´une croix rouge par les lobbys de la fausse monnaie. Pour la première fois, les éléments identitaires du billet ont été mis au grand jour. En effet, le directeur général conseil et la directrice artistique, en experts concepteurs de cette coupure, ont levé le voile sur son contenu. Objectif: battre en brèche toutes les spéculations sur son éventuelle falsifiabilité. Il était temps de faire taire la rumeur qui l´a accompagné dès son apparition. A travers cette présentation, elle a défendu son oeuvre. La Banque d´Algérie rassure, ainsi, l´opinion publique quant à l´impossibilité de reproduction de son nouveau billet de 2000 DA par les faussaires, émis il y a de cela maintenant deux mois. La Banque d´Algérie réaffirme une seconde fois avoir doté la coupure le plus réussie de l´histoire du pays d´éléments les plus avancés en matière de sécurité, design et fiabilité. Selon les concepteurs, tous les éléments de sécurité que comporte ce billet sont conçus à l´intention de tous les utilisateurs. Le billet comporte des éléments de vérification qui s´adressent au grand public, aux manipulateurs d ´argent (caissiers des banques ou des supermarchés...) et aux experts (police, criminologues...). «L´architecture de ce petit papier imprimé recto verso comporte des dessins travaillés sur le plan artistique tout en conjuguant les techniques de sécurisation les plus pointues pour contrecarrer les tentatives de reproduction», a souligné le concepteur. Pour ces experts, les encres de sécurité, le filigrane, le fil de sécurité et des immersions visibles sous les rayons ultraviolets, autant d´éléments qui représentent une protection contre les faussaires. En plus, «la règle veut que la protection s´applique et sur le recto et sur le verso», a indiqué l´expert. Jusque-là, la Banque d´Algérie apporte un éclaircissement et des garanties capitales pour rassurer le grand public. Quant à l´autre aspect de cette affaire, à savoir le paramétrage des distributeurs, nos interlocuteurs affirment que «c´est un détail qui ne mérite pas toute la polémique qu´il a soulevée». Autre précision des experts: la dimension du billet. «Le fait que ce billet ait les mêmes dimensions que celui de 1000 DA ne doit en aucun cas inquiéter le citoyen», rassurent les experts de la Banque d´Algérie qui avancent comme argument -infalsifiable- l´exemple du mythique billet vert américain: «Tous les billets du dollar américain ont la même dimension et la même couleur, seule la valeur les différencie.» Avec de pareils arguments et assurances, on peut donc empocher ce billet de 2000 DA sans le moindre souci...à condition de le dépenser.