Synthèse Melissa Roumadi L'utilisation du nouveau billet de 2 000 dinars émis par la Banque d'Algérie à la fin du mois d'avril dernier présente-il un risque de contrefaçon ? À la question le responsable de l'Institut d'émission oppose un non catégorique, et de réitérer que la coupure est infalsifiable, mettant fin à toutes les supputations colportées ces dernières semaines et qui mettaient en doute la sécurité du billet de banque. Les arguments évoqués hier par la Banque d'Algérie, lors d'une rencontre destinée aux caissiers des agences de banques et d'établissements financiers de la capitale pour justifier une telle assurance ne manquent pas, d'autant que ce dernier responsable évoque 3 niveaux de vérification d'authenticité, chez le grand public, les caissiers des banques et enfin la police scientifique. Ainsi et grâce au système mis en place, le citoyen lambda pourra vérifier l'authenticité de la coupure d'abord via la couleur du billet, sa valeur faciale, sa filigrane (image formée dans le papier et impossible à reproduire) et le fil de sécurité en discontinuité dans le verso. Selon le même responsable, le grand public peut également constater «la tactilité de l'impression sur le papier, par le biais d'un procédé d'impression propre aux billets de banque et aux documents administratifs, le claquement métallique du papier et la bande holographique dans le recto du billet». Et d'ajouter que la bande holographique qui reflète sous la lumière les visages de Jugurtha et de l'Emir Abdelkader constitue « l'une des meilleures protections dans le monde contre la copie en couleur et le scannage des billets de banque». Au niveau des caissiers et des banquiers, ces derniers peuvent, en plus des éléments accessibles au grand public, disposer de certains instruments de vérification, notamment la loupe et la lampe à lumière ultra-violette. Le même responsable a insisté sur le fait que le papier utilisé pour ce billet «est d'une qualité noble car fabriqué à base de fibres de coton pur». Il faut rappeler que la Banque d'Algérie diffuse pour l'heure le billet de 2000 Da de manière limitée pour permettre aux banques de la place de prendre leurs dispositions nécessaires, notamment l'adaptation et le paramétrage des appareils de comptage de billet et des GAB. Notons enfin que la rencontre d'hier a permis au responsable de la Banque centrale de rappeler aux caissiers qu'il est «strictement interdit de refuser les billets 2.000 DA présentés par les citoyens même s'ils sont douteux», précisant que «le billet en doute doit être accepté sous réserve et soumis aux services de la Banque d'Algérie pour effectuer les vérifications nécessaires».