Il va plier le dossier Benchikha pour se consacrer à son successeur. «Tous les titres et qualifications de l'EN ont été l'oeuvre d'entraîneurs locaux», a indiqué l'ex-Ballon d'Or africain, Rabah Madjer. D´aucuns savent que le courant ne passe pas entre Rabah Madjer, l´ex-coach national et le président de la Fédération algérienne de football (FAF) bien qu´on prête l´intention à une «réconciliation diplomatique», entre les deux personnalités sportives algériennes. Eh bien, réagissant aux dernières décisions prises par Raouraoua et son bureau fédéral, Rabah Madjer refuse le fait d´écarter la candidature d´un coach local avant de critiquer sévèrement la FAF qui dénigre le joueur local également. Ainsi, Rabah Madjer remarque: «Compte tenu du fait que je suis algérien et d´ailleurs fier de l´être, je ne réponds pas au profil de la Fédération algérienne de football qui cherche un entraîneur étranger pour l´EN.» Or, remarque Rabah Madjer (d´ailleurs, tout comme la plupart des techniciens algériens l´avaient déjà fait), «tous les titres et qualifications de l´EN ont été l´oeuvre d´entraîneurs locaux. La qualification au Mondial 1982 c´était avec Mekhloufi et Khalef, celle du Mondial 1986 avec Saâdane. Le titre continental en 1990 avec Kermali ainsi que la Coupe afro-asiatique.» Et ainsi, explique-t-il, «il faudra nécessairement revenir à nos valeurs. La méthode qui a fait ses preuves par le passé, le ferait également aujourd´hui... Et quand j´entends dire qu´on n´a pas de joueurs en Algérie, ça me mets hors de moi. Car, comme je l´ai déjà dit, c´est avec des joueurs locaux que nous avons gagné la CAN 1990.» Les décisions de la FAF critiquées Cette sortie médiatique de Madjer qui est partagée par beaucoup, est légitime dans la mesure où, en Algérie, il existe des coachs capables de mener les Verts aux cimes. Pour peu qu´il n´y ait pas d´ingérence et de «calculs» dans les différents choix relatifs à cette Equipe nationale. Certaines mauvaises langues, remarquent que cette décision de lancer un appel d´offres international pour recruter un nouveau staff technique étranger est considérée comme une tentative de la part du président de la FAF de gagner du temps. Il aurait déjà dans la tête le nom du futur coach, lui qui n´a pas cessé d´en parler avec plusieurs bien avant le Mondial 2010 sous l´ère de Saâdane. Mais, il tente, selon ces mauvaises langues de faire baisser la tension qui règne au sein des fervents des Verts avant de lancer le nom de celui qui doit être désigné. La preuve, d´aucuns savent que bien avant la démission du sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, le président de la Fédération algérienne de football, M.Mohamed Raouraoua, n´a pas cessé de chercher un entraîneur étranger pour prendre la barre technique des Verts. Même les médias algériens ont longtemps spéculé sur le futur sélectionneur national étranger à l´exception des dernières semaines précédant le stage des Verts à Murcie pour ne pas perturber le groupe. A l´idée préconçue que le président de la FAF ne pouvait engager un coach étranger sous prétexte que le ministre de la Jeunesse et des Sports, refuse de payer, une source proche de la Fédération avoue, qu´en réalité, pas plus tard qu´au mois de décembre dernier, le ministère aurait donné le feu vert pour une telle opération. Mieux encore, la même source indique que le ministère se serait engagé à mettre 300.000 euros par mois pour le futur sélectionneur étranger d´envergure. Quelle réaction pour le MJS? Il est évident que cette somme signifie que le MJS est prêt à mettre le paquet pour donner ce plus aux Verts et assurer une bonne technicité pour les joueurs dans l´espoir de voir de bons résultats. Mais, comme Raouraoua a déjà été pris dans la tourmente, a engagé Benchikha par «intérim» et suivant une logique de coach national des A´, il ne pouvait non plus, se permettre de créer un problème en engageant un coach étranger aux côtés de Benchikha, lequel n´aurait pas apprécié d´être «second». La preuve, il a déjà mal apprécié le fait que Raouraoua ait discuté avec l´entraîneur bosnien Vahid Halilhodzic alors qu´il était en poste. Ce qui est une réaction légitime que tout autre technicien aurait eue. Saâdane avait également subi la même aventure avec le président de la FAF. Maintenant, les coudées sont franches pour le président de la FAF. D´autant qu´il se donne le temps avec cette initiative d´appel d´offres. Or, les critères de choix de ce futur coach national se devraient d´être établis par la direction technique nationale. Et les augustes membres du BF n´ont pipé mot sur le nom du futur DTN, comme si, cela était vraiment gênant à un moment où toutes les idées sont claires pour eux et le président de la FAF. Le seul critère logique qui ressort de cette dernière décision de la FAF, c´est qu´il n´ y aura pas de place à un coach local. Quant à l´histoire des finances pour payer le coach étranger, voilà que par enchantement, il se trouve que la FAF se permet le luxe d´indiquer que «si dans le passé les ressources financières ne permettaient pas cette option, il n´en est pas de même aujourd´hui. La Fédération, étant en mesure de payer les salaires adéquats, grâce à sa politique marketing». Et là, il y a lieu de remarquer que c´est une manière comme une autre de «ligoter» le ministre de la Jeunesse et des Sports. Cela veut dire qu´on n´attendra plus l´aval du MJS pour pouvoir payer le futur sélectionneur national «étranger». Là, il est utile de rafraîchir la mémoire de certains, car même cette option de coach étranger a été un fiasco et ce, sous l´ère même de Raouraoua: Historiquement, le président de la FAF a consommé dix sélectionneurs entre locaux et étrangers. Avec une qualité qui laisse à désirer pour les coachs étrangers choisis avant d´être remerciés par le président de la FAF et ce, durant ces deux mandats. Madjer, le Belge Leekens et Bouarata, Saâdane et Boualem Charef, le Belge Waseige et Cheradi, Fergani-Abdelouahab; Saâdane et enfin Benchikha: tous ses coachs ont été remerciés du temps de Raouraoua alors que son deuxième passage à la tête de la FAF n´est pas encore consommé! Donc, après Leekens et Waseige, place au futur «fusible» made in..