Et ça repart avec une nouvelle polémique entre l'ex-Ballon d'Or algérien et l'actuel patron de la FAF. A peine rentré du Burundi, il y a quelques jours seulement, où il s'y s'était rendu en sa qualité d'ambassadeur de l'Unesco, Rabah Madjer s'est de nouveau exprimé à partir de Doha, au sujet de certains événements liés directement à la sélection nationale de football, notamment les raisons qui ont, selon lui, empêché sa désignation à la tête des Verts. L'ex-star du football algérien et aussi l'ancien entraîneur des Verts à deux reprises, a donc fini par s'exprimer ouvertement en revenant sur un thème qui a longtemps fait la «une» de la presse sportive nationale et combien de fois interpellé l'ensemble de la rue algérienne, surtout au lendemain du dernier Mondial sud-africain. Une dernière participation en date des Verts au Mondial 2010 au terme de laquelle des millions d'Algériens pensaient réellement que le sélectionneur national de l'époque allait prendre la décision de démissionner afin de permettre à un autre entraîneur de prendre le relais à la tête des Verts. Et parmi les potentiels candidats, figurait en première ligne Rabah Madjer, d'autant que la majorité de l'opinion publique nationale n'était pas contre. Pour rappel aussi, dès la fin du Mondial, marqué il faut le reconnaître, par un parcours mi-figue, mi-raisin des Fennecs, l'évocation des noms de plusieurs techniciens étrangers susceptibles de prendre la tête de la barre technique nationale, fut telle que tout le monde était convaincu que la FAF allait bel et bien choisir le futur coach de l'EN parmi une liste de noms constituée d'entraîneurs étrangers. Mais selon Rabah Madjer, à la surprise générale, la Fédération algérienne de football, à sa tête le président Mohamed Raouraoua, avait fini par insister auprès de Rabah Saâdane, afin que ce dernier continue de driver les Verts jusqu'en 2012. Pour Madjer, la décision de maintenir Saâdane à la tête de l'EN, au lendemain du dernier Mondial, aurait été dictée par certains décideurs à la FAF afin de lui barrer la route et l'empêcher de cette manière de prendre les destinées de l'EN. En réalité, ce n'était nullement un secret de polichinelle, tant tout le monde savait depuis fort longtemps que les relations entre Raouraoua et Madjer étaient très froides et même presque inexistantes aujourd'hui. Des relations entre les deux personnes qui avaient pris un sérieux coup dans les ailes, notamment après le refus de Raouraoua de laisser Rabah Madjer continuer sa mission de sélectionneur au cours du mois de mai 2004. Une fin de fonction qui avait d'ailleurs été à l'époque, très mal accueillie par l'ensemble du public algérien et même par certains observateurs étrangers. Depuis, Rabah Madjer est retourné à Doha pour y exercer son job de consultant. L'histoire du clash survenu il y a quelques années entre Raouraoua et Madjer, a de nouveau été évoquée par l'ex-star du football algérien et avec des mots clairs et sans aucune ambiguïté. Il n'est pas aussi allé avec le dos de la cuillère concernant les véritables raisons qui ont poussé, selon lui, Raouraoua à «manipuler», ni plus ni moins, Rabah Saâdane dernièrement. Madjer est encore allé plus loin cette fois dans ses propos en accusant aujourd'hui, Raouraoua de gérer une structure comme la FAF, comme si cette dernière était devenue une société privée. Des propos malvenus aux yeux du président Raouraoua dont les derniers sérieux démêlés toujours en cours avec le patron de la JSK, Moh-Chérif Hannachi, ont malheureusement pris des contours fort regrettables et qui risquent de porter un très sérieux préjudice, autant à l'EN, qu'à notre actuel représentant en Ligue des champions africaine. Un grave conflit ouvert qui risque aussi de constituer un sérieux coup de frein pour le nouveau Championnat professionnel, d'autant plus que celui de la D2 amateur est totalement dans l'impasse suite au bras de fer apparu entre le duo Raouraoua-Mecherara et pas moins de 28 clubs contestataires qui sont toujours en grève. Comme quoi, la dernière sortie médiatique de Rabah Madjer n'a fait qu'enfoncer davantage le clou. C'est pour dire, que la situation actuelle est loin d'être sereine avec toutes ces polémiques qui fusent de partout et qui n'arrangent guère notre football surtout en cette période où tout le monde évoque le mot professionnalisme.