L'affaire du port d´alger avait éclaté suite à une plainte déposée par le propriétaire d'une société privée de transport. Le procès de l´homme d´affaires Achour Abderrahmane, impliqué dans une affaire de fraude fiscale évaluée à plus de 53 milliards DA, a été reportée, hier, par le tribunal criminel près la cour d´Alger au 11 juillet prochain. Le juge Benkharchi Omar a décidé ce report suite à la requête du prévenu qui a demandé l´ajournement du procès pour passer son examen du baccalauréat. Achour Abderrahmane purge, actuellement, une peine de 18 ans de prison pour une autre affaire de dilapidation de fonds bancaires s´élevant à 21 milliards DA au détriment de la Banque nationale d´Algérie (BNA). Selon l´arrêt de renvoi, l´affaire de fraude fiscale avait commencé après que la sous-direction du contrôle relevant de la direction des grandes entreprises (DGE) eut décidé l´ouverture d´une enquête sur la société «National A+», appartenant à Achour Abderrahmane et qui se trouvait sous séquestre judiciaire. Les enquêteurs de la DGE en voulant examiner les documents comptables de cette société ont découvert que ces documents n´existaient pas. Mais ils ont pu reconstituer le chiffre d´affaires de la société, estimé à plus de 53 milliards DA, sur la base des mouvements de ses comptes bancaires ouverts auprès de la BNA, l´ABC Banque, El-Khalifa Banque et de Rayan Banque-Algérie. Cependant, Me Bouakil Hocine, représentant la DGE, partie civile dans cette affaire, a indiqué à l´APS que deux experts ont été désignés par le tribunal criminel pour déterminer le montant exact de la fraude fiscale qu´ils ont évalué à «33 milliards DA». Dans une autre affaire, le verdict du procès en appel des deux ex-P-DG du port d´Alger, Bourouai Abdelhak et Ferrah Ali, et de six autres complices, condamnés pour dilapidation de fonds publics, sera prononcé le 19 du mois en cours par la chambre correctionnelle près la Cour d´Alger. Lors de l´audience, les prévenus avaient nié en bloc toutes les accusations portées contre eux. Le ministère public avait requis l´aggravation des peines infligées aux inculpés en demandant des condamnations de dix ans de prison ferme contre chacun des huit accusés. Bourouai Abdelhak et Ferrah Ali avaient été condamnés le 27 avril dernier respectivement à 6 ans et 4 ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Sidi M´hamed (Alger) pour diverses malversations dans l´exercice de leurs fonctions. Les inculpés étaient poursuivis pour association de malfaiteurs, conclusion d´un contrat en violation des dispositions de la loi et de la réglementation et octroi d´avantages injustifiés à autrui. La présidente du tribunal de Sidi M´hamed avait également prononcé une peine de 6 ans de prison ferme contre Zarzaihi Abdelmajid, ancien DG adjoint, directeur de l´exploitation et de l´organisation du port, et Boukhari Abbas, opérateur privé. Des condamnations allant de un an à trois ans de prison, dont deux ferme, avaient été prononcées aussi à l´encontre de quatre autres inculpés dans cette même affaire. Selon l´arrêt de renvoi, les faits remontent à 2010 lorsque l´ex-P-DG du port d´Alger, Ali Ferrah, son successeur Bourouai Abdelhak, ainsi que des fonctionnaires de cet établissement avaient été arrêtés pour opérations de manutention concédées à des entreprises privées de transport de marchandises. L´affaire avait éclaté suite à une plainte déposée par le propriétaire d´une société privée de transport qui avait reçu des mises en demeure pour faire sortir son matériel du port.