Le mouvement « Jeunes du 20 Février » qui réclame des changements politiques profonds au Maroc a appelé mercredi au boycott du référendum de révision de la Constitution, le 1er juillet, et à manifester pacifiquement contre ce projet, dimanche prochain dans les principales villes marocaines. L'appel au boycott intervient au lendemain de l'annonce du rejet de la prochaine consultation référendaire par trois partis politiques réunis au sein de l'Alliance de la gauche démocratique (AGD) et un syndicat marocains. Le mouvement « Jeunes du 20 Février », qui tire son appellation de la date des premières grandes marches, il y a quatre mois, a affirmé dans un communiqué publié sur sa page Facebook qu'il rejetait « aussi bien sur le fond que sur la forme» le projet de loi fondamentale, soulignant que celui-ci ne répondait pas aux exigences d'une Constitution démocratique. Il appelle, ainsi, à des marches pacifiques dimanche dans l'ensemble des villes du Maroc pour dénoncer le texte soumis à référendum et réitérer ses revendications politiques et sociales. Mardi, le Parti socialiste unifié (PSU), le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (Pads) et le Congrès national ittihadi (CNI) avaient annoncé le boycott du référendum en estimant que le projet de la nouvelle Constitution ne répondait pas aux attentes de la société et du peuple marocains. «Cette Constitution n'apporte pas de transition pour notre pays. Tout au contraire, elle conserve l'ancienne en maintenant la majeure partie des pouvoirs aux mains du souverain », a déclaré Mohamed Moujahid, secrétaire général du PSU.