Le patron du CRB toujours ambitieux Le cumul de mandats pour le président de la LFP est interdit et la fonction de président de la LFP est incompatible avec celle de président, dirigeant ou gestionnaire d'un club professionnel. Le président de la toute nouvelle Ligue de football professionnel (LFP) sera connu ce dimanche, à l'issue de l'Assemblée générale élective qui doit décider de l'identité du premier patron de l'instance dirigeante du football national de l'ère professionnelle. C'est, donc, de Mahfoud Kerbadj, président du Club sportif amateur (CSA) CR Belouizdad et aussi président du conseil d'administration de la Société sportive par actions (SSPA) CRB, ou Naâmoune Mohamed Larbi, directeur général de la SSPA MSP Batna, ayant décidé de se lancer dans la course, qui aura la primeur de diriger la nouvelle structure, alors que les observateurs s'attendaient à plus de prétendants pour ce poste. Tous deux disent qu'ils se sont portés candidats «à la demande de plusieurs présidents de club et de personnalités sportives», mais à la fin, un seul d'entre eux sortira vainqueur du scrutin direct et secret. Bien qu'il ait avoué son faible pour le CRB depuis sa tendre enfance, Mahfoud Kerbadj n'a fait son entrée «officielle» dans le monde du football que lors de la saison 2007-2008, lorsqu'il fut membre du bureau dirigeant du club belouizdadi sous la présidence de Mokhtar Kalem. Au terme de la saison, il est élu à la tête des «Rouge et Blanc» après le retrait de Kalem, avec qui le club a échappé à la relégation lors de la dernière journée du championnat. Sous Kerbadj, les Belouizdadis ont remporté la Coupe d'Algérie 2009, seul trophée que compte le boss du CRB à son palmarès. Mahfoud Kerbadj est un licencié en droit, diplôme qu'il a obtenu en 1978. Durant sa longue carrière professionnelle, il a occupé plusieurs postes de responsabilité, se forgeant une réputation parmi les siens. Il a commencé sa carrière en tant que chargé d'études auprès de la Direction générale de la Sécurité sociale. Kerbadj fut par la suite administrateur du journal Ech-Chaâb en 1982, et ce jusqu'à mai 1987, avant de tenter sa chance à la Radio nationale, comme directeur de la coopération. En juin 1990, le prétendant à la présidence de la LFP a été désigné comme administrateur liquidateur du secteur de la presse écrite. Sa carrière a connu un tournant en décembre 1990, lorsqu'il occupa, pendant 13 ans, le poste de directeur général de la Société d'impression d'Alger (SIA). Entre-temps, Kerbadj fut nommé directeur général de l'Imprimerie officielle, poste qu'il occupe à nos jours. En 2011, Mahfoud Kerbadj est élu par ses pairs comme président de l'Association des présidents des clubs professionnels (APCP), née pour «défendre les intérêts des clubs» à l'occasion de cette 1ere édition du championnat professionnel. Si Mahfoud Kerbadj est considéré comme un «novice» dans le monde du sport, ce n'est pas le cas pour son adversaire de demain, Naâmoune Mohamed Larbi, dit Zedam, qui fut un judoka de 1976 à 1990. Après son retrait des tatamis, il se reconvertit comme dirigeant dans la section judo du MSP Batna pendant 11 longues années. Il occupa en même temps un poste de dirigeant au Club sportif amateur du MSPB puis président du directoire du club des Aurès en 2007. Une année plus tard, il est élu à la vice-présidence du CSA/MSPB, poste qu'il occupa jusqu'en 2010, avant d'être promu comme directeur général de la toute nouvelle SSPA/MSPB. Zedam, 53 ans, est aussi membre du conseil de la Ligue nationale de football (LNF), appelée à disparaître pour laisser place à la nouvelle LFP. Dans la vie extra-sportive, le candidat Naâmoune est président de l'association civile dénommée La Paix et membre de l'association sportive amateur NADD. Il est également mécène depuis 1996 et sponsor de plusieurs associations culturelles et sportives en sa qualité d'industriel. Mohamed Naâmoune croit, dit-il, au renouveau du football algérien et à la mise en oeuvre du professionnalisme et c'est, selon lui, l'une des raisons qui l'ont incité à postuler pour le poste de président de la LFP. Il dit être porteur de «nouvelles idées et d'un nouveau projet de fonctionnement de la Ligue comprenant plusieurs axes, entre autres la formation de jeunes talents, la communication et la gestion des ressources humaines.» Le cumul de mandats pour le président de la LFP est interdit et la fonction de président de la LFP est incompatible avec la fonction de président, dirigeant ou gestionnaire d'un club professionnel, ce qui veut dire que le vainqueur devra démissionner de son poste en club. Outre l'élection du premier patron de la LFP, se dérouleront également les élections du Conseil d'administration. Sont candidats, au titre de représentants des clubs de la Ligue 1 Abdelkrim Medouar (ASO Chlef), Hamimed Ibrahim El Khalil (WA Tlemcen), Mohamed Laib (USM El-Harrach), Khaldi Mohamed (MC Saïda), Abdouche Réda (USM Alger), Arab Azeddine (ES Sétif) et Doudah Ali (JS Kabylie). Les membres de l'assemblée générale éliront trois représentants et un (1) suppléant. Pour les représentants de la L2, ce sera Ali Lafri (Paradou AC), Abdelkamel Madani (MO Constantine), Mohamed Mani Saada (ES Mostaganem), Youcef Matoub (RC Kouba), Farid Nezzar (CA Batna) et El Morro Mohamed (ASM Oran). Seront élus trois membres et un (1) suppléant. Enfin, pour les postes au Conseil d'administration, au titre des experts de la Fédération algérienne, deux candidatures ont été enregistrées: celles de Faouzi Guellil et Mohamed Khelaïfia. Seront élus deux membres et un (1) suppléant.