Conformément à une campagne devenue traditionnelle, la police lance sa caravane de sensibilisation. Dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation et de prévention contre les dangers de la circulation routière ainsi que les dangers de la drogue, une caravane de sensibilisation est organisée par la Direction générale de la Sûreté nationale. Cette caravane a entamé son périple, hier à 9h30, depuis le siège de l'Ecole supérieure de police à Château-neuf (El Biar). Premier arrêt de la caravane, constituée d'une dizaine d'agents de police, les wilayas de Tipasa et de Chlef. Une initiative plus que louable eu égard aux bilans désastreux des accidents de la route. «Il demeure plus qu'urgent d'intervenir, de sensibiliser et de tout faire pour réduire la plaie de la mort routière», indique-t-on au niveau des organisateurs. Le défi est salutaire. Et pour cause, la mauvaise conduite et l'inobservance des règles de la circulation routière restent à l'origine des accidents de la route. Les chiffres avancés par le commissaire principal, Mohammed Tatachek, en témoignent pleinement. Le nombre d'accidents de voitures au premier bimestre de cette année est de 7704, soit 25,51% de plus que les chiffres enregistrés pour la même période de l'année 2010. Avec 8805 personnes blessées pour la première moitié de cette année, soit 26,58% de plus que l'an dernier. Aussi, le nombre de personnes décédées pendant ces accidents de la circulation, dans les zones urbaines, bien sûr, est de 282 morts, avec une hausse de 02,92% par rapport aux données statistiques présentées l'an passé. Reste que pour le seul mois de juin de cette année, 1124 accidents de la route ont été enregistrés dans les milieux urbains, faisant 1317 victimes dont 41 morts. Les délits routiers sont eux aussi importants avec un nombre de 15.052 délits durant ces six derniers mois. Autre fait révélateur, la reconnaissance par M.Tatachek d'une période de flexibilité, quant au retrait de permis de conduire, «pour céder le terrain à une approche qui tend à responsabiliser les conducteurs» a-t-il soutenu. «Mais nous avons enregistré un taux plus élevé d'accidents de la route depuis l'application de cette stratégie», a-t-il déploré. C'est ce qui explique le retour aux procédures répressives. «3469 permis de conduire retirés par les agents de l'ordre public durant le mois de juin écoulé», a indiqué l'officier de police chargé de la sous-direction de la prévention et de conciliation lors d'un point de presse improvisé en marge du coup d'envoi de la caravane de sensibilisation. M.Tatachek, a d'ailleurs déclaré que le «permis à points», contient effectivement 24 points. Ce système n'est pas appliqué comme tel dans les autres législatures dans le monde. Effectivement, M.Tatachek a précisé qu'il ne pouvait rien déclarer à ce sujet tant que le projet n'a pas été approuvé par le conseil du gouvernement. Pour ce qui est de la drogue, la sensibilisation et l'information de ses dangers et de ses effets secondaires sont l'un des thèmes de cette campagne. Car même si la drogue permet de «planer», il faut savoir que sa consommation peut être mortelle. Elle tue son consommateur et menace la vie des autres. Et c'est le message que les jeunes doivent saisir. Les activités de cette caravane, en tournée à travers ces deux willayas du Centre se tiendront sur les plages et les différents lieux publics. Elle se trouvera entre le 9 et le 16 juillet a l'ouest du pays, à savoir, Oran, Aïn Témouchent, Mostaganem et Sidi Bel Abbès. Elle finira sa tournée de sensibilisation en passant par Boumerdès, et puis Alger, du 23 au 29 juillet. L'Est n'est pas au programme de cette caravane, par manque de temps et de timing, selon les responsables qui ont émis l'intention d'organiser une autre caravane, qui sillonnera les plages et les rues de l'est du pays. «Les agents de police chargés de cette lourde mais très instructive tâche ont un message à transmettre aux citoyens», a déclaré le commissaire divisionnaire, Aïssa Naïli. «Ces volontaires seront nos ambassadeurs sur les plages (...) ils parleront en notre nom afin de toucher les jeunes et de les inciter à aller vers le droit chemin, avant qu'il ne soit trop tard.» a-t-il expliqué. Le message est de faire savoir que la police est présente dans la vie du citoyen et pour le citoyen.