Les occupants du bloc D de la Cité éducative située juste en face du siège de la daïra de Bouira, ont vécu une panique et une peur indescriptibles. Il était 17 heures quand un incendie s'est déclaré dans la colonne qui abrite l'installation électrique. Les grosses fumées toxiques et la chaleur ont provoqué la panique parmi les occupants. «L'intervention rapide des éléments de la Protection civile, que nous félicitons, a permis de neutraliser la situation et éviter le pire» nous dira Mouloud, un résident. Cet énième accident vient reposer une fois de plus le problème des installations électriques défectueuses. Depuis la décision de regrouper les compteurs au niveau des rez-de-chaussée, les incendies se répètent et se multiplient. L'année dernière, à pareille saison, plusieurs cas avaient été vécus au niveau des cités 1100, 120, 130 Logements, à la cité des 56... même le bloc qui abrite notre bureau de Bouira avait connu pareille situation. Du côté de la SDC, les raisons sont dues à une surcharge de consommation. La décision de regrouper les compteurs, s'inscrit, selon la filiale de l'ex-Sonelgaz, dans une action de lutte contre les branchements illicites. La câblerie et les appareils sont conçus pour une certaine puissance. Les foyers se sont développés et les appareils fonctionnant à l'électricité sont de plus en plus nombreux d'où la défaillance constatée. Cependant, pour les usagers, la raison est tout autre. Ils désignent directement et explicitement les entreprises qui ont, dans plusieurs cas, fait un travail bâclé. Jeudi par exemple un accroc a eu lieu entre les occupants du bloc incendié, à l'entreprise qui voulait installer un matériel refusé par les sinistrés. Hier, l'entrepreneur a ramené des compteurs numériques et un câblage adapté. Le travail de réfection a débuté après que les habitants aient passé deux nuits sans électricité.