Pour M. Messahel, «les pays africains doivent parler d'une seule voix». Les travaux de la 2e réunion préparatoire régionale du groupe Afrique pour la Conférence mondiale des radiocommunications se tiennent depuis hier à Alger. Cette rencontre africaine qui s'étendra jusqu'au 14 juillet est une opportunité pour le groupe Afrique, représenté par 34 pays africains ainsi que des observateurs de pays européens et américains, de se préparer et se concerter en prévision de la Conférence mondiale des radiocommunications prévue à Genève le 23 janvier 2012. Selon le ministre de la Poste et des Technologies de la communication et de l'information, Moussa Benhamadi, qui supervise la rencontre, «c'est une occasion pour échanger des points de vue sur des questions très importantes pour le devenir et le bien-être des générations futures et de la planète». Ce rendez-vous revêt une importance capitale, que ce soit pour le renforcement des services mobiles, par le développement des hauts et très hauts débits mobiles, l'extension des bandes de fréquences au profit des services mobiles maritimes et aéronautique, que le renforcement des moyens de radiocommunication dans la gestion des effets des catastrophes. Selon M. Soumaila Adoulkarim, secrétaire général de l'Union africaine des télécommunications, dans son allocution d'ouverture, «au vu de la rapidité avec laquelle les réseaux des radiocommunications continuent à se développer dans le monde et face aux enjeux considérables des nouveaux systèmes de communication, les Etats se réunissent sous l'égide de l'Union internationale des télécommunications en vue d'élaborer un accord-cadre régissant l'interconnexion internationale». En effet, cette réunion vise à unifier les positions africaines et parler d'une seule voix afin que le continent puisse peser sur les résolutions décisives en matière de radiocommunications avant la tenue de la conférence mondiale de Genève qui se poursuivra jusqu'au 17 février 2012. A rappeler, enfin, que cette réunion préparatoire d'Alger intervient au moment où des efforts sont déployés pour la généralisation des technologies de la communication et de l'information pour l'amélioration de la qualité des prestations dans tout le pays. Des efforts qui devront permettre à l'Algérie de maîtriser plusieurs facteurs, notamment la gestion rationnelle du spectre de fréquences, la coordination avec ses voisins, d'autant qu'elle possède sept frontières terrestres, outre celles maritimes avec l'Italie et l'Angleterre via Gibraltar, la France et l'Espagne. Enfin, le directeur général de l'Unité internationale de la radiocommunication, François Rancy, estime que la réussite de la Conférence mondiale dépendra de cette réunion. En effet, il ne s'agit pas de mettre d'accord quelque 200 pays, mais six régions, et la région doit alors parler d'une seule voix... «Nous avons besoin d'une Afrique plus présente, une Afrique qui aura ce qui lui revient de droit en termes de fréquence», a indiqué Messahel, ministre délégué, chargé des Affaires africaines et magrébines. Pour M. Messahel, «les pays africains doivent parler d'une seule voix, non seulement dans la conférence de Genève, mais dans tous les rendez-vous mondiaux et ce, pour toutes les causes».