LE ministre de la Poste et des Technologies de l'information (TIC), Moussa Benhamadi, a défendu hier, lors de la deuxième réunion préparatoire du groupe Afrique pour la conférence mondiale des radiocommunications (Genève), la position des pays africains. S'appuyant sur le fait que le continent représente 27% des membres de l'UIT, il a affirmé que les participants africains auront un rôle prépondérant, lors de la prochaine conférence mondiale. Selon lui, il est plus que nécessaire que Les 34 pays africains participants à la réunion qui se prolongera jusqu'au 14, arrivent une résolution commune, afin de défendre les problèmes de fréquences qu'ils rencontrent et demander leur droits quant à la répartition rationnelle des fréquences des radiocommunications. Le ministre a appelé, lors de l'inauguration de la rencontre, à débattre tous les points qui seront exposés à Genève, afin de permettre une harmonisation et une consolidation. Le premier responsable des TIC a rappelé que l'Algérie qui s'est engagée dans le processus d'appropriation et de généralisation des TIC, a mobilisé d'importants investissements matériels et humains, notamment, la modernisation des infrastructures des télécommunications et nécessitent un effort national d'adaptation judicieuse de ses besoins en fréquences en s'inscrivant avec la tendance mondiale. «C'est certainement à ce prix qu'elle pourra engager des projets portant sur la téléphonie mobile, notamment la 3G et 4G, ainsi que l'internet à haut et très haut débit», indique-t-il. Il reconnait, néanmoins, que le retard accusé par certains pays Afrique, en matière de développement et de technologie ne sera pas sans compliquer les démarches pour «réussir cette cohésion entre ces pays qui constitue un pré requis à une meilleure harmonisation des positions dans les rendez vous mondiaux». M.Benhammadi a souligné que «nos pays se doivent donc d'être conscients des enjeux liés aux résultats pouvant sanctionner la conférence, d'autant que l'édition qui s'en suivra n'aura lieu que quatre années après, soit en l'an 2016». Il a ajouté qu'il est clair, qu'«au vu du rythme accéléré marquant le développement des économies et des technologies, avec les aléas qui peuvent y survenir, l'Union Africaine des Télécommunications aura d'ici cette date à faire face à de nouvelles situations et certainement de nouveaux enjeux». Il a estimé, dans ce contexte, que d'autres services de radiocommunication vont apparaitre, en particulier en ce qui concerne l'environnement, la météorologie et la climatologie ainsi que la prévision des catastrophes, l'atténuation de leurs effets et les opérations de secours. Les principaux points qui seront débattus au cours des trois jours de cette réunion africaine tournent principalement autour de la répartition rationnelle, judicieuse et réglementaire des fréquences de radiocommunications. De son côté, M. Messahel a estimé que cette réunion revêtait une double importance, la première étant la défense des intérêts des pays africains dans la CMR-12 et la deuxième, qui est d'ordre politique, concerne le retour de l'Afrique sur la scène des négociations pour toutes les questions qui la concernent. A rappeler que la première réunion préparatoire du groupe africain avait eu lieu à Abuja (Nigeria) du 1er au 3 février 2011.