Le mercure a très vite grimpé ces derniers jours provoquant le stress chez les agents de Sonelgaz. Alger, Béjaïa, Constantine, Annaba, mais aussi de nombreuses autres villes du pays ont ployé sous le poids de la canicule, ces derniers jours. Manque de chance, cette vague de chaleur a été accompagnée par des coupures de courant. La canicule, qui sévit depuis plusieurs jours à Béjaïa, a fait fuir les gens à la recherche d'un peu de fraîcheur. Le mercure a affiché plus de 40°C. Une température exceptionnelle qui n'est pas sans provoquer des désagréments, notamment aux personnes les plus fragiles. Même si des températures modérées sont annoncées à partir d'aujourd'hui, il reste que la chaleur d'hier a été dure à supporter. La Protection civile a enregistré 1,7 million d'estivants dans les quelque 34 plages de la wilaya, du 3 au 10 du mois courant. Ceux qui sont restés chez eux ont fait fonctionner leurs climatiseurs à plein régime, mais le centre de distribution électrique n'a pas résisté à cette sollicitation. Le directeur régional de Sonelgaz de Béjaïa s'est excusé auprès des abonnés au sujet des coupures de courant et autres chutes de tension. La panne survenue au niveau de la station de distribution de Skikda, des coupures et chutes de tension ont été accentuées par l'entretien qu'effectue Sonelgaz au niveau de quelques stations. Les coupures de courant ont aussi affecté Constantine. Durant trois jours consécutifs, les citoyens, notamment du centre-ville, ont été privés d'électricité qui n'est pas un luxe mais une nécessité absolue. Pendant des heures, certains bureaux et commerces ont cessé leur activité. La colère des habitants due aux coupures très fréquentes allant parfois de la mi-journée jusqu'au soir, risque de provoquer l'irréparable, à l'image de ce qui s'est passé à Biskra où le siège de Sonelgaz a été incendié et pas moins d'une dizaine de véhicules ont été brûlés. Ces coupures récurrentes ont endommagé beaucoup d'appareils, notamment ceux des commerçants, et privent les habitants d'un peu de fraîcheur aussi au moment où la canicule s'est installée durablement. Cette vague de chaleur a provoqué à Annaba, un afflux vers les urgences des structures hospitalières implantées à travers la wilaya. Depuis 48 heures, les services sanitaires relevant du centre hospitalier sont pris d'assaut. Près de 400 personnes, en majorité des personnes âgées, enfants atteints d'insuffisance respiratoire et des hypertendus, ont été admises durant les deux derniers jours, apprend-on de source sanitaire. Selon la même source, les réserves d'oxygène sont en quantité suffisante à même d'assurer la prise en charge des situations nécessitant la mise sous oxygène des patients, dont 7% sont des asthmatiques, ajoutant que deux personnes cardiaques sont décédées. Par ailleurs, les services de la Protection civile à travers la wilaya de Annaba, se trouvent en état d'extrême alerte, d'où la mobilisation de moyens matériels et humains, pour parer à toute intervention. En outre, les désagréments de la canicule ont eu un impact direct sur la consommation énergétique, atteignant un record jamais égalé depuis la canicule de 2003. L'origine de cette hausse est due l'impact de la climatisation, d'où la surconsommation, qui a provoqué des coupures d'électricité, pénalisant fortement les commerces et les cybercafés. Les fréquents délestages ont contraint la majorité des espaces Internet à fermer leurs cybers. Les coupures d'électricité sont aussi enregistrées dans plusieurs localités de la périphérie d'Alger, notamment à Draria, El Achour, Aïn Naâdja et Baba Hacen. Elles sont essentiellement dues aux agressions contre les ouvrages électriques, a affirmé le directeur de la distribution d'électricité et du gaz de Gué de Constantine, Lakehal Loucif. Lors d'un point de presse, Lakehal a indiqué que les agressions des ouvrages électriques étaient à l'origine de 90% des coupures survenues ces derniers jours dans les 13 communes gérées par sa direction. Il a également reconnu que 10% des cas de coupures sont dus à la surcharge de consommation pour laquelle sa direction n'est pas restée les bras croisés puisqu'elle a engagé un programme d'investissement de 1,7 milliard de DA qui peine à se concrétiser en raison du manque d'assiettes foncières devant accueillir les nouveaux postes d'alimentation.