Le guitariste Lotfi Attar Kada a démontré ses talents en chantant la célèbre chanson Ya Zina qui lui a, d'ailleurs, valu le titre de Kada Zina. Tout en continuant à revendiquer la paternité de la troupe qu'ils ont créée dans les années 1980, les Raina Raï, qui reviennent après une longue absence, ambitionnent de révolutionner, de nouveau, la scène artistique nationale et internationale. Pourquoi pas? Hachemi Djellouli, Abdellah Trekman, Tarik Chikhi, Kada Zina, appuyés par le guitariste Nadjib le bassiste, Mohamed, Amine à la percussion et Kihel Fethi au saxophone ont, d'ores et déjà, fait le plein là où ils sont passés ces deux derniers mois. Les Raina Raï sont cette troupe constituée, et qui a formé de grands artistes. Sa disparition n'arrange ni les membres fondateurs et encore moins ses fans vu le riche héritage qu'elle a laissé. «Je suis très content de me retrouver de nouveau avec mes camarades», dira avec enthousiasme, le célèbre vocaliste Kada qui a démontré ses talents en chantant, sans détonner, ne serait-ce qu'une seule fois, la célèbre chanson Ya Zina. Cette dernière lui a, d'ailleurs, valu le titre éternel de Kada Zina. Les Raina Raï sont nés dans la frénésie artistique créée par les Eagles, Red Star, Basil Session, Jaguar et le groupe de choc qui a enfanté l'indétrônable vocaliste des Amarnas, le défunt Djilali Razkallah baptisé du nom de Djilali Amarnas. L'idée de créer la troupe a germé à Paris et, des suites de l'émission Radio Soleil, à laquelle Lotfi Attar et Hachemi Djellouli ont pris part. «C'est à Paris qu'a été créée la troupe», se souvient encore le batteur Hachemi Djellouli. Au-delà de sa célébrité, la troupe est aussi cette ruche d'abeilles, qui déborde. Les problèmes ne manquent pas. A Sidi Bel Abbès, on ne parle que de la troupe en deux parties, les Raina Raï de Lotfi Attar et la deuxième composée de ceux qui se disent «authentiques». Celle ci est guidée par le batteur Hachemi Djellouli. Chez Les Raina Raï, qui se disent «authentiques», la bataille est amicale. «Comme toutes les autres troupes, nous aussi, nous rencontrons des petits problèmes d'ordre amical et puis nous tournons la page», dira le vocaliste-batteur Hachemi Djellouli. Et ce dernier d'ajouter, sans vouloir polémiquer, que «cela a commencé en 1985 lorsque Lotfi Attar a préféré rester en Algérie pendant que le reste du groupe a opté pour la France afin de côtoyer les grands artistes et apprendre au mieux la musique». Ce fut alors le premier divorce. Lotfi Attar a, quelque temps plus tard, mis au monde les Amarnas. En 2011, nostalgiques des grandes scènes et de l'agitation des foules, les Raina Raï se réunissent de nouveau pour le meilleur et pour le pire. Les membres de la troupe se concertent au sujet de ce qu'ils ont qualifié de grand événement, le retour des Raina Raï. Là encore, le grand redémarrage a été faussé. Loin de tout calcul, les membres des Raina Raï, amputés du très connu guitariste Lotfi Attar, ont pris leur destin en main. Leur retour a été entamé de la même manière qu'ils ont commencé le début de leur carrière, c'est-à-dire à partir de la capitale de Sidi Bel Abbés et ce, à l'occasion de l'annonce de leur retour. «Le Centre culturel était archicomble, les responsables ont dû fermer les portes de peur des débordements», a indiqué Hachemi Djellouli. La troupe a récidivé un peu plus tard à El Mougar (Alger). Le guitariste Abdellah Trekman, lui, est plus qu'optimiste déclarant que la reprise des Raina Raï sera ponctuée par la production, bientôt, d'un nouvel album. «Nous sommes près de le faire», a-t-il annoncé.