Trois procès en un mois, déjà plus de 66 ans de prison prononcés, une centaine d'affaires à l'instruction: l'ex-président tunisien Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite, n'en a pas fini avec la justice de son pays, mais certains doutent de l'utilité de ces procès à répétition. Chassé du pouvoir le 14 janvier par un soulèvement populaire, Zine El Abidine Ben Ali a déjà été jugé par contumace pour détournement de fonds, détention d'armes et de stupéfiants, fraudes immobilières et abus de pouvoir. Sa famille proche, notamment son épouse Leïla Trabelsi et son gendre Sakhr al Materi, qui ont réussi à s'enfuir avec lui, a également été condamnée dans certains de ces dossiers.