Fidèle au rendez-vous du Ramadhan L'action humanitaire est notre seule joie et raison de vivre. Bien que le Croissant-Rouge est un auxiliaire des pouvoirs publics, il ne bénéficie d'aucun budget, ni aide ne serait-ce que symbolique pour renforcer les moyens de cette organisation apolitique et hautement humanitaire qui agit à l'échelle nationale et internationale, à chaque fois que le besoin se fait sentir. Au sujet du programme d'action durant ce mois de Ramadhan 2011, le Croissant-Rouge algérien ne fait pas de prévisions. C'est en fonction des dons et moyens disponibles que le C-RA répond aux besoins des 48 wilayas. En 2010, durant le mois de Ramadhan, cette organisation humanitaire a ouvert 245 restaurants à raison de 120 à 150 repas/jour. Pour l'année en cours, au 2e jour du Ramadhan à Alger, on enregistre plus de 20 restaurants qui ont ouvert. Toute ouverture s'effectue en fonction de donations, a-t-on souligné. Passant de l'appellation Diar Errahma, à Restaurant des passagers ou de voyageurs, cette nouveauté se veut une action plus positive et civilisatrice. «Les gens sont plus à l'aise quand on parle de restaurant de passagers que de nécessiteux. Même si l'on est plus ou moins à l'aise, on peut être pris par le temps ou les besoins momentané pour se diriger vers un restaurant des passagers durant le Ramadhan», a expliqué M. Bouchakour. Côté personnel, ce sont des étudiants et même des fonctionnaires qui ont préféré consacrer leur congé à la solidarité pendant ce mois sacré au restaurant de la rue Mulhouse à Alger-Centre. Agé de 61 ans, Mme T. Fatma, cuisinière, a commencé le bénévolat depuis 1985. «Je me sens très heureuse quand j'aide les autres», dit-elle spontanément. S'estimant quelque peu oublié par les médias dans son rôle de mobilisateur des bienfaiteurs à l'occasion de ce mois de piété, M. Bouchakour a lancé un appel solennel à la presse, afin d'accompagner l'action de solidarité nationale dans toutes ses dimensions humanitaires. «L'action humanitaire est notre seule joie et raison de vivre», dira Lahcène Bouchakour, secrétaire général du Croissant-Rouge algérien, qui a tenu hier, à remercier vivement l'ensemble des bénévoles qui viennent renforcer l'action de solidarité envers les nécessiteux à travers le territoire national. «Nul n'est à l'abri du malheur et du besoin», dira-t-il pour appuyer son souhait d'encourager toute action de bienfaisance. Passant du côté du restaurant des cheminots à la rue Hassiba Ben Bouali, cette cantine se transforme, pendant le Ramadhan, en restaurant Errahma depuis 2002 par la Centrale syndicale Ugta qui assure les charges. Reconnue en matière d'organisation et d'hygiène, cette cantine assure une moyenne de 300 repas/jour, nous dit-on. Des cadres et employés de l'administration, à l'exemple de Amar venu de Tigzirt (Tizi Ouzou) suggèrent: «On préfère payer 100 à 150 DA, prix symbolique. Cette somme sera versée dans la caisse du Croissant-Rouge algérien.»