Une foire de la production algérienne placée sous le thème «Made in Bladi». L'inauguration de ce salon a eu lieu, hier en présence du secrétaire général et du chef du cabinet du ministère de la PME-PMI. 66 entreprises nationales des secteurs privé et public ont pris part à cette manifestation. Selon M. Ouali, manager général du Gifm, aucune invitation n'a été déclinée, ce qui dénote l'importance de telles rencontres économiques qui ne peuvent être qu'un carrefour d'échange et de promotion de la production nationale. «Notre premier souci est de promouvoir le produit algérien et de lui redonner sa place méritée au sein du marché national et même international», nous explique M.Ouali. Notre interlocuteur n'a pas manqué de soulever le «problème» qui l'oppose au Forum des chefs d'entreprise. En effet, l'usage du slogan «Made in Bladi» et de la formule «Consommons algérien», rappelons-le, a suscité l'ire du FCE. Ce dernier estime que l'utilisation de ce label lui est exclusivement réservée et que ces marques sont déposées et enregistrées auprès de l'Institut national algérien de la propriété intellectuelle (Inapi). Seulement cette conception ne correspond pas à celle du Gifm puisque ce dernier estime que l'utilisation de ce slogan peut être accordée à chaque produit fabriqué en Algérie. «C'est seulement pour faire la distinction entre un produit national et celui étranger», commente M.Ouali. Il a ajouté que «l'appel à la promotion nationale est l'affaire de toutes les productions algériennes, ce n'est aucunement le domaine exclusif du forum». Ce responsable n'arrive, donc, toujours pas à expliquer l'hostilité du FCE. «Ce slogan fait-il l'objet de droits d'auteur ou encore de marque protégée auprès de l'Inapi?», se demande-t-il. Quant aux poursuites judiciaires insinuées par le FCE, le Gifm se dit aucunement préoccupé. «Si jamais nous sommes poursuivis en justice, nous saisirons nos avocats», dira M.Ouali. Afin de mettre fin à cette polémique, qui n'est, aux yeux des organisateurs, qu'un «faux problème», le responsable du Gifm affirme devant les organes de presse présents à cette manifestation que son organisme n'a nullement l'intention de s'approprier «les appellations d'autrui» et que «la mention ‘‘Bladi'' ou encore algérien est la propriété de tous les citoyens algériens». Pour rappel, cette manifestation se déroulera du 20 au 26 juillet et des points de vente seront ouverts aux citoyens.