Le procès de proches du président tunisien déchu Ben Ali et de son épouse, ainsi que de son chef de la sécurité Ali Seriati, poursuivis pour tentative de fuite et possession illégale de devises, a repris mercredi à Tunis. Un sévère contrôle de sécurité était en place autour du Palais de justice de la capitale, les agents filtrant l'accès au tribunal, une mesure autrefois habituelle mais abandonnée depuis la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali et sa fuite en Arabie saoudite le 14 janvier. Vingt-trois accusés, parmi lesquels plusieurs soeurs et neveux de Leïla Trabelsi, l'épouse de Ben Ali, ont été arrêtés à l'aéroport de Tunis-Carthage le 14 janvier, alors qu'ils étaient pour la plupart en possession de fortes sommes d'argent, en dinars et en devises, et de bijoux. Le général Ali Seriati, ancien chef de la sécurité présidentielle, un des corps de police les plus redoutés par les Tunisiens, est jugé en même temps pour complicité et falsification de passeport. Outre les 23 prévenus, neuf autres proches du clan parmi lesquels trois femmes et six hommes ont comparu mercredi en état de liberté.