Une manifestation culturelle sur «Le haïk algérien à travers les époques» a été organisée vendredi soir à Alger par l'Observatoire algérien de la femme (OAF). Cette manifestation vise à sauvegarder et à réhabiliter le haïk, comme étant un patrimoine culturel algérien, ainsi qu'à le faire découvrir aux générations futures, a indiqué la présidente de l'OAF, Mme Chaïa Djafar-Djadi. Cette rencontre vise à réhabiliter cet habit traditionnel et à le faire connaître à l'étranger, aux côtés des tenues traditionnelles marocaines et tunisiennes, a-t-elle précisé. Un documentaire a été projeté sur l'histoire du haïk algérien à travers les époques, les différentes méthodes de tissage et appellations de cet habit d'une région à une autre. Le haïk fut même un moyen de résistance lors de la Révolution nationale, car il fut utilisé par les femmes algériennes pour échapper au contrôle militaire français, afin de transporter des armes et organiser des attentats dans les villes. Les différents modèles du haïk algérien ont été exposés à l'occasion, ainsi que les différentes façons de le porter dans chaque région du pays, notamment haïk «l'marma» d'Alger, haïk «laâchaâchi» de Tlemcen, le haïk kabyle et la «mlahfa» portée au sud du pays. Le haïk est une longue pièce d'étoffe blanche, de laine ou de soie ou d'un mélange des deux matières, qui est porté par la femme à l'extérieur de son foyer. Il change selon les différentes occasions, notamment les mariages, les funérailles et autres. Cette rencontre a été également marquée par l'organisation d'un concours de défilé de mode pour la confection du plus beau haïk algérien avec la participation de sept stylistes féminines.