Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a appelé le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), M. Ban Ki-moon, à "intervenir d'urgence" pour protéger les civils sahraouis et prendre les "sanctions" qui s'imposent à l'encontre du gouvernement marocain pour qu'il cesse ses "violations flagrantes" des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, rapporte l'agence de presse sahraouie (SPS). Dans un message adressé au secrétaire général de l'ONU, le président sahraoui a exprimé sa conviction que ces "développements graves dictent l'urgence" de trouver un mécanisme onusien qui garantit la sécurité et les droits des Sahraouis dans les territoires occupés à travers "l'élargissement des prérogatives de Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la protection et à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental". Le président Abdelaziz a mis en garde contre "l'escalade" menée par les autorités marocaines face à la résistance dans les territoires sahraouis occupés, rappelant ce qui s'est passé dans la ville de Layoune lundi et jeudi derniers où 8 blessés parmi les citoyens ont été enregistrés. Le président sahraoui a indiqué que les forces de l'occupation marocaines avaient lancé, dans le cadre "d'une escalade dangereuse", une campagne répressive générale" dans les rues et quartiers de Layoune (capitale de la RASD occupée) après avoir interdit des manifestations que des citoyens sahraouis pacifiques avaient décidé d'organiser tous les lundi et jeudi après la prière de Tarawih devant le siège de la délégation du ministère marocain de l'Energie et des Mines. Des civils innocents et pacifiques portant des revendications légitimes font l'objet "de toutes sortes de répression et d'intimidation par les forces marocaines", souligne M. Abdelaziz dans son message. Le président sahraoui a, dans ce contexte, "déploré" le fait que les citoyens sahraouis sont réprimés dans un territoire "qui est encore sous l'égide des Nations unies à travers la présence des membres de la MINURSO", qualifiant cet acte "d'illégal et immoral". Un acte, a-t-il dit, qui rappelle le "climat de peur" qui a suivi l'attaque perpétrée par les forces marocaines le 8 novembre 2010 contre le camp sahraoui de Gdeim Izik, situé à Layoune. Ces pratiques visent non seulement "à créer un climat de peur et de terreur" chez les citoyens sahraouis mais aussi à "confisquer "leur liberté "d'expression et leur droit à l'organisation de manifestations pacifiques pour revendiquer leurs droits et refuser les politiques de pillage de leurs ressources", indique le président sahraoui, rappelant que ceci est "une violation flagrante des chartes et conventions internationales y afférentes". Le président Abdelaziz a souligné que la cessation de ce genre de pratiques et de violations aboutira immanquablement à "une solution juste au conflit du Sahara occidental à travers le respect total de la volonté du peuple et l'organisation d'un référendum libre, transparent et régulier d'autodétermination". Il a enfin appelé à "mettre la lumière sur le sort des 651 sahraouis disparus" et à l'éliminer le mur de séparation, le qualifiant de "crime contre l'humanité".