Ce bilan, encore provisoire, dépasse celui de la prise d'assaut du conseil de la province de Salaheddine à Tikrit par un commando armé d'Al Qaîda en Irak le 29 mars 2011, qui avait fait 58 morts. Une série d'attaques dans une quinzaine de villes a fait au moins 66 morts et plus de 230 blessés en Irak hier, la vague de violences la plus sanglante depuis le début de l'année, alors que l'armée américaine tente de négocier le maintien d'un contingent limité après fin 2011. Ce bilan, encore provisoire, dépasse celui de la prise d'assaut du conseil de la province de Salaheddine à Tikrit par un commando armé d'Al Qaîda en Irak le 29 mars 2011, qui avait fait 58 morts. Ont été frappées dans la matinée d'hirt les villes de Kout, Tikrit, Baghdad, Taji, Najaf, Kirkouk, Ramadi, Kerbala, Khan Beni Saad, Iskandariya, Mossoul, Balad et plusieurs localités de la province de Diyala dont Baâqouba. Le président du Parlement irakien, Iyad Oussama al-Noujaifi, a «condamné (ces) attaques criminelles qui ont visé un certain nombres de provinces et causé la mort et des blessures à des dizaines de personnes innocentes», selon un communiqué de ses services. «J'exige de connaître la raison de ces attaques et qui est impliqué», a-t-il affirmé, en jugeant «nécessaire d'accroître les efforts pour empêcher de tels événements». L'attaque la plus meurtrière, un double attentat à la bombe, a fait au moins 40 morts et 65 blessés à Kout, à 160 km au sud-est de Baghdad, selon un nouveau bilan donné par Ghalid Rashid Khazaa, un porte-parole des services de santé de la région de Wasit, dont Kout est le chef-lieu. Les deux explosions se sont produites vers 08H00 (05H00 GMT) dans un endroit bondé du centre de cette ville de près de 400.000 habitants, selon une source policière. Elles ont été provoquées quasi simultanément par une voiture piégée et une bombe placée au bord de la route. A Najaf (150 km au sud de Baghdad), deux voitures piégées ont explosé, selon le général de police Abdoul Karim Moustafa. L'une d'elles visait un poste de police et l'autre a explosé 10 minutes plus tard à l'extérieur de l'enceinte, d'après une source médicale. Le bilan est de 7 morts et 60 blessés, pour la plupart des policiers, selon un porte-parole du département de la santé. Deux kamikazes se sont fait exploser tôt hier matin dans les locaux du département anti-terroriste à Tikrit, ville de l'ancien président Saddam Hussein, tuant trois policiers, a indiqué un officier de l'armée irakienne. Sept personnes ont été blessées. Les assaillants portaient des uniformes de police et de faux badges et cherchaient à «libérer des combattants d'Al Qaîda de la prison», a expliqué un responsable sous couvert de l'anonymat. Quatre soldats ont été tués par ailleurs dans le centre de Baâqouba (60 km au nord de Baghdad) par des hommes armés qui ont attaqué un point de contrôle tôt hier, a indiqué un médecin du principal hôpital de la ville. A Kirkouk (nord), un civil a été tué et 14 autres blessés dans plusieurs explosions dont l'une par une moto piégée, ont indiqué la police et un médecin de l'hôpital. Une église orthodoxe assyrienne du centre de la ville a aussi fait l'objet d'une attaque à l'explosif dans la nuit, qui a endommagé le bâtiment, a indiqué la police. D'autres attaques à la bombe ont aussi été signalées à Baghdad, Ramadi, Balad, Khan Beni Saad, Mossoul, Taji, Iskandariya, Kerbala, qui ont aussi fait des victimes.