Violence n Une série d'attaques dans dix villes a fait au moins 47 morts et 160 blessés tôt ce lundi matin, l'une des pires vagues de violences depuis des semaines. Ont été frappées dans les premières heures de la matinée les villes de Kout, Tikrit, Bagdad, Najaf, Baqouba, Kirkouk, Ramadi, Kerbala, Khan Beni Saad et Balad. L'attaque la plus meurtrière, un double attentat, a fait au moins 34 morts et 64 blessés à Kout, à 160 km au sud-est de Bagdad, selon un dernier et provisoire bilan donné de source hospitalière. Les deux explosions se sont produites vers 08h00 (05h00 GMT) dans un endroit bondé du centre de cette ville de près de 400 000 habitants. Elles ont été provoquées quasi simultanément par une voiture piégée et une bombe placée au bord de la route. D'autres attaques ont également visé plusieurs autres villes d'Irak : deux kamikazes se sont fait exploser tôt ce lundi matin dans les locaux du département anti-terroriste à Tikrit, ville de l'ancien Président Saddam Hussein, tuant trois policiers. Sept personnes ont été blessées. Quatre soldats ont été tués par ailleurs dans le centre de Baqouba par des hommes armés qui ont attaqué un point de contrôle tôt ce matin avec des armes munies de silencieux. Toujours à Baqouba, 14 personnes ont été blessées dans deux autres explosions et les locaux du gouvernorat provincial ont été évacués. A Kerbala, une voiture piégée a fait deux morts et neuf blessés dont des policiers devant un poste de police à l'est de la ville, a indiqué le chef du conseil provincial. A Kirkouk (nord), un civil a été tué et 14 autres blessés dans plusieurs explosions dont l'une par une moto piégée, ont indiqué la police et un médecin de l'hôpital. Une église orthodoxe assyrienne du centre de la ville a aussi fait l'objet d'une attaque à l'explosif dans la nuit, qui n'a pas fait de blessés mais a endommagé le bâtiment. A Bagdad, cinq personnes ont été blessées dans le quartier de Mansour lors de l'explosion d'une voiture piégée visant un convoi du ministère de l'Education. A Ramadi, une personne a été tuée et sept autres blessées par des bombes visant la maison d'un officier de police. A Balad, une bombe placée près du siège de la municipalité a fait cinq blessés. A Najaf, deux voitures piégées ont explosé, faisant deux morts et 20 blessés. L'une d'elles visait un poste de police et l'autre a explosé 10 minutes plus tard à l'extérieur de l'enceinte. Cette série d'attentats intervient alors que les principales composantes politiques irakiennes viennent de s'entendre pour autoriser le gouvernement à négocier avec les Etats-Unis le maintien d'un contingent limité de formateurs américains après la date butoir de fin 2011, après laquelle les 47 000 soldats américains encore présents en Irak doivent tous partir.