Le ministre est attendu par la corporation des journalistes et la classe politique sur la loi relative à l'information. Le trabendisme en journalisme est un mal que Nacer Mehal veut extirper, mais pas avant d'avoir adopté quelques textes législatifs. Dès septembre, il compte organiser les assises sur la publicité. Selon des informations répercutées par l'APS, la participation de tous les professionnels est souhaitée lors de ce rendez-vous. Selon la même source, cette rencontre s'inscrit en droite ligne du projet de réforme du secteur de la communication en général, et du segment publicité, en particulier. Ces mêmes réformes annoncées ont pour socle les résolutions du Conseil des ministres du 2 mai dernier. C'est à cette date que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait instruit le gouvernement de préparer les projets de lois relatifs à la publicité et aux sondages médiatiques. Hormis les lois, le gouvernement table aussi sur la création de l'autorité de régulation des médias. Elle devrait être instaurée une fois la nouvelle loi sur l'information promulguée. Ce serait donc, en partie, sur l'action de cette autorité que le gouvernement va s'appuyer pour contrer le trabendisme. Quelques-unes de ses missions sont déjà explicitées. Il s'agit de veiller au respect des principes consacrés par la liberté d'expression, de garantir un accès équitable des partis politiques aux médias audiovisuels, et de concourir au respect de l'éthique et de la déontologie. En visant tous ces objectifs à la fois, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a jugé qu'il était nécessaire de commencer par un maillage juridique. C'est ce qu'il était parti annoncer en juin de l'année dernière devant l'Assemblée populaire nationale. Il avait alors, insisté sur la nécessité de procéder à une révision globale des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur de la communication. C'est aussi à cette époque qu'il avait évoqué l'anarchie prévalant dans le secteur de la publicité, ainsi que celui de l'investissement étranger dans ce domaine. Le ministre de la Communication avait affirmé que l'on ne pouvait remédier à cette situation en l'absence d'un code de l'information approprié, devant donner lieu à la promulgation d'une loi relative à la publicité. Mehal avait rappelé qu'il existait plusieurs textes organisant le secteur de la publicité. Il s'agit en particulier du décret exécutif 63-301 régissant la publicité commerciale. Mais il juge qu'il est temps de sortir de cette tradition et d'aller vers une loi. Mais le ministre est plus attendu par la corporation des journalistes et la classe politique sur d'autres textes, notamment celui relatif à l'information pour remplacer la loi de 1990.