Un volume de 20.000 m3/jour La distribution de l'eau potable produite, concernera 17 communes des wilayas de Tipasa et d'Alger. La station de dessalement d'eau de mer de Fouka, située dans la wilaya de Tipasa, est fonctionnelle. Cette structure, qui vient d'être mise partiellement en service, est destinée à couvrir les besoins en eau potable de la partie Est de la wilaya de Tipasa et d'une partie de la région Ouest d'Alger, a indiqué le directeur de l'hydraulique de la wilaya, Youcef Gaby. Un volume de 20.000 m3/jour a été distribué depuis déjà une semaine aux habitants des communes de Koléa et de Fouka. Cette distribution devra être élargie aux 17 communes de la wilaya de Tipasa et d'Alger concernées par ce programme. Implantée sur une superficie de 10 ha dans le quartier Haï Mouaz dans la commune de Fouka (daïra de Douaouda), cette station va couvrir les besoins des 17 communes avec un volume affecté de 60.000 m3 pour une population totale estimée à 476.372 habitants répartis entre les wilayas de Tipasa et d'Alger. Cette station, la troisième du genre inscrite dans la wilaya de Tipasa après celle de Bou Ismail (5000 m3) et de Oued Sebt en cours de lancement (100.000 m3/Jour), utilisera la technique de l'osmose inverse pour dessaler l'eau de mer. Sa capacité journalière de dessalement est de 120.000 m3, dont 60.000 m3 destinés à Alger et 60.000 m3 seront réservés à la wilaya de Tipasa. Cette wilaya a déjà achevé le raccordement en aval de la station pour alimenter en eau potable les communes de Douaouda, Fouka, Bou Ismaïl, Aïn Tagouraït, Attatba et Chaïba. La partie réservée à Alger touchera les communes limitrophes de la wilaya de Tipasa, à savoir Zéralda, Mahelma, Staoueli et Aïn Benian, selon les responsables chargés du projet. Quelque 113 km de conduite en fonte ductile et en acier de différents diamètres ont déjà été réalisés pour relier les 17 communes à la station de Fouka. Celle-ci est équipée de deux stations de pompage ainsi que de sept réservoirs d'une capacité de 14.000 m3 pour un volume total affecté de 60.000 m3 pour chaque wilaya. Cette structure, qui a été réalisée par l'entreprise «Myah Tipasa», représente un groupement d'entreprises constitué d'AEC (Algerian Electrical Energy) et de la canadienne «SNC Lavallin». Le coût de réalisation de cette station, s'élève à 900 millions de DA dont 24 millions en euros. Elle sera dotée d'un système de télégestion pour son fonctionnement et sera gérée selon le modèle BOO (Build, Own and Opérate), à savoir, sur la base d'un partenariat à l'image de ce qui a été fait pour une dizaine d'autres stations en cours de réalisation au niveau national. La livraison de ce projet hydraulique viendra en complément aux autres déjà mis en ser-vice dans la wilaya, en l'occurrence les trois réservoirs du chef-lieu (9000 m3), de la station de Oued Sebt à Gouraya (100.000 m3/J), dont les travaux seront lancés incessamment, et enfin du barrage de Kef Eddir en voie d'achèvement à Damous (120 millions de m3). L'augmentation rapide de la demande en eau, la sécheresse qui a sévi durant les deux dernières décennies en Algérie, ont conduit le pays à opter en partie pour le dessalement de l'eau de mer avec, notamment le concours de l'AEC qui s'est focalisée sur l'activité «Dessalement d'eau de mer». En 2001, Sonatrach et Sonelgaz créent l'AEC En mai 2001, les deux plus importantes sociétés du secteur algérien de l'énergie, Sonatrach et Sonelgaz, se sont unies pour booster le secteur en créant l'Algerian Energy Company (AEC). AEC, développe des projets dans la production d'énergie électrique, le transport d'énergie et surtout le dessalement de l'eau de mer, une activité sur laquelle s'est focalisée l'AEC ces dernières années. Ces projets sont menés en partenariat avec des investisseurs nationaux et internationaux. L'AEC a développé un ambitieux programme de treize projets totalisant une capacité de 2 260 000 m3/jour, «une des capacités les plus importantes au monde» affirme l'AEC sur son site. En partenariat avec des investisseurs internationaux, l'AEC met en place des sociétés de projets qui seront à leur tour chargées, notamment d'exploiter et commercialiser l'eau produite dans le cadre d'un schéma de «Project Financing».