Le désormais ex-coach du club phare de la ville des Genêts n'était pas en réalité l'homme de la situation, selon le président Hannachi. Actualité oblige, comme nous vous l'avions promis, à savoir y revenir dans notre édition parue hier, la valse des entraîneurs continue de tenir en haleine les éternels inconditionnels de la JS Kabylie, alors que cette dernière s'apprête à débuter le championnat 2011-2012, ce mardi à Tizi Ouzou en accueillant le MC Alger. Le clash qui s'est produit après les fêtes de l'Aïd entre le président Hannachi et Moussa Saïb, aura finalement été la goutte qui a fait déborder le vase, notamment aux yeux du boss des Canaris du Djurdjura. Un Moh Chérif Hannachi qui n'a d'ailleurs pas perdu de temps pour monter au créneau, en animant avant-hier une conférence de presse au cours de laquelle il n'est pas allé par trente-six chemins pour revenir sur les raisons à l'origine de l'éviction de Moussa Saïb. Le désormais ex-coach du club phare de la ville des Genêts n'était pas en réalité l'homme de la situation, selon le président Hannachi. Ainsi, du côté de la direction du club kabyle, on reproche clairement à Moussa Saïb son manque de rigueur dans le travail entamé avec l'équipe depuis le 10 juillet dernier. On reproche surtout, à l'ex-entraîneur de la JSK en 2008, d'avoir fait preuve de beaucoup d'incompétence, tout au long du programme de préparation de l'équipe, en prévision du championnat qui débute officiellement pour la JS Kabylie, le 6 de ce mois à domicile. Il y a aussi ces quatre matchs perdus coup sur coup pour le compte de la phase des poules de la Coupe de la CAF, et que les supporters de la JSK n'ont jamais digéré. Moh Chérif Hannachi qui avait, pour rappel, quelques jours auparavant avant de se séparer de Moussa Saïb, déclaré avoir libéré la plupart des joueurs qui avaient failli provoquer la descente aux enfers de son équipe au terme de la saison précédente, veut plus que jamais agir dans l'intérêt du club qu'il dirige depuis des lustres. Il est vrai aussi que le président Hannachi a surtout compris que le mécontentement des milliers de fans de la JS Kabylie, prenait de plus en plus de l'ampleur, notamment depuis le retour de Moussa Saïb. Le mécontentement du public de Tizi Ouzou, s'était d'ailleurs grandement manifesté à la veille du coup d'envoi du nouveau championnat, en boycottant purement et simplement les deux dernières sorties effectuées par leur équipe au stade du 5-Juillet. La pression était vraiment devenue palpable autour de Moussa Saïb, et Hannachi a fini par céder devant la colère des supporters. «J'ai compris avec le temps que j'avais fait fausse route en optant pour Saïb qui s'est avéré incapable d'apporter aujourd'hui un réel plus à l'équipe.» Un tel aveu de la part de Hannachi, au moment où ce dernier table complètement sur un nouveau titre de champion, susceptible de replacer la JSK sur le devant de la scène continentale, explique à lui seul les derniers choix arrêtés en catimini par l'actuelle direction de la formation phare du Djurdjura. Hannachi, qui a reconnu être en contacts très avancés avec le Français Patrice Neveu, a confié l'intérim de la barre technique, à Mourad Karouf, seul technicien en possession de la fameuse licence CAF, exigée par la FAF. Une structure fédérale à laquelle a reproché aussi le président de la JSK son manque d'empressement à verser au dernier détenteur de la Coupe d'Algérie, la prime de récompense prévue au dernier lauréat de Dame Coupe 2011. Moh Chérif Hannachi, qui était en conclave ce dimanche à Alger avec l'ensemble des présidents des clubs des Ligues 1 et 2, en prévision de l'entame officielle de la saison footballistique 2011-2012, n'a pas l'intention de baisser les bras. Pour preuve, il confirme aujourd'hui sa ferme intention d'assurer l'avenir de son club de toujours en impliquant l'homme d'affaires Issaâd Rebrab. Un autre virage important que s'apprête à aborder le club phare de la ville des Genêts, à l'ère d'un professionnalisme encore balbutiant et toujours sous l'emprise du bricolage sans réels lendemains pour le moment. Dixit Hannachi.