ils comptent peser de tout leur poids pour lui trouver une solution. Avant-hier, une délégation de la Coordination des ârchs, daïras et communes de Tizi-Ouzou (Cadc) a été reçue par la première conseillère de l'ambassadeur des USA à Alger. C'était le jour où ce dernier a remis ses lettres de créance au Président Bouteflika au palais d'El-Mouradia. L'information a été confirmée auprès du mouvement. Elle suggère la volonté de l'Amérique d'influer positivement sur l'issue larvée de ce conflit. L'action des Américains témoigne aussi de leur conviction que la crise de Kabylie handicape le décollage de l'Algérie. A fortiori quand les USA considèrent que notre pays doit jouer un rôle moteur dans la région, voire en Afrique et au Moyen-Orient. Pour rappel, les ârchs ont décidé de se retrouver dans quinze jours, les 7 et 8 août prochain, dans un conclave extraordinaire à M'chedallah, dans la wilaya de Bouira et ce afin d'officialiser leur décision d'aller vers le dialogue avec le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Officiellement, la Cadc est à l'origine du report du conclave extraordinaire prévu pour ce week-end en faisant valoir la programmation d'un conclave intercommunal extraordinaire au milieu de la semaine prochaine. Mais de sources proches du mouvement citoyen, on croit savoir que des coordinations communales de Tizi-Ouzou qui seraient inféodées au RCD et au MAK seraient irrédentistes au dialogue malgré le basculement de la grande tendance des ârchs pour cette solution. Par ailleurs, la déclaration ayant sanctionné le conclave de la Cicb de Béjaïa seraient l'oeuvre de deux délégués connus pour leur activité partisane, nous ont susurré des observateurs de la question. En outre, des sources proches du mouvement avancent que Ali Gherbi aurait pesé de tout son poids dans les débats du week-end afin d'accélérer l'issue en proposant de mettre en veilleuse les trois préalables de la Cicb. En attendant, la «feuille de route» du dialogue serait déjà prête, à en croire des sources proches du dossier. Mais le «bémol» introduit par le chef de l'Etat dans son invite au dialogue adressée aux ârchs dans son appel de Sétif, le 20 juillet dernier, devrait pousser le Chef du gouvernement à jouer à l'équilibriste pour éviter que ce dossier ne se transforme pour lui en un cadeau empoisonné. D'autant que l'échéance cruciale de la présidentielle se rapproche à grands galops.