Au moins quatre personnes ont trouvé la mort par envenimation scorpionnique durant les 7 premiers mois de l'année 2011 dans la wilaya de Ghardaia où il a été enregistré, pendant cette période, mille deux cent-cinquante-deux (1252) victimes de piqûres de scorpions, selon un bilan des services de la prévention de la direction locale de la santé. Comparativement à la même période de l'année précédente, les cas d'envenimation scorpionnique ont connu une augmentation de 1.013 cas à la même période, a-t-on précisé de même source. Le plus grand nombre de cas d'envenimation scorpionnique a été recensé dans la vallée du M'Zab et à Guerrara, avec 384 personnes piquées par le scorpion dans chacune de ces régions. Elles sont suivies par Metlili avec 196 cas. «La prolifération de cet animal de la famille des arachnides dans les zones urbanisées est la conséquence de l'insalubrité des quartiers d'habitation et du développement des décharges d'ordures ménagères anarchiques», estiment de nombreux médecins à Ghardaïa. «Seule l'hygiène du milieu environnemental peut réduire sensiblement ce fléau qui est devenu un véritable problème de santé publique dans le Sud, notamment en période des grandes chaleurs», a prévenu le responsable de la prévention à la direction de la santé. Des opérations de collecte et de ramassage de ces bestioles au profit de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) ont été initiées à travers le territoire de la wilaya, avec un double objectif: réduire leur prolifération et permettre à l'IPA de fabriquer des sérums anti-venin scorpionnique. Pas moins de 7500 scorpions ont été ramassés, à cet égard, au 1er août de l'année en cours par des jeunes contre 40 DA la pièce, a indiqué le même responsable, précisant que près de 5000 scorpions ont été ramassés dans la seule région de Guerrara. La gravité du phénomène est qu'il arrive au sud du pays où les structures sanitaires sont souvent très éloignées des populations. Ce qui fait que les évacuations vers les structures de santé tardent souvent. C'est d'ailleurs ce qui explique ce nombre de décès. Le traitement des piqûres scorpionniques par les méthodes traditionnelles sont une autre cause de ces décès' et sont souvent fatales pour les victimes d'âge jeune. Il faut noter également que les cas les plus exposés au danger sont les enfants et que la plupart des cas ont été enregistrés à l'intérieur des maisons.