Le gouvernement algérien a donné son feu vert à la reconduction du contrat de partenariat le liant au géant mondial de l'acier ArcelorMittal, a annoncé jeudi le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement Mohamed Benmeradi. « ArcelorMital est arrivé à un moment où il doit décider de faire un investissement complémentaire. Comme nous sommes partie prenante de la société, l'Etat a décidé de continuer l'investissement d'autant que c'est une production très importante pour l'économie nationale », a déclaré le ministre à la presse en marge d'une séance de questions orales au Sénat. ArcelorMittal détient 70% du capital du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, dans la région d'Annaba (600 km à l'est d'Alger) et le groupe public algérien Sider les 30% restant.Ce complexe sidérurgique, propriété de l'Etat algérien, avait été acheté à 70% en octobre 2001 par l'Indien Ispat, du groupe Mittal. Les deux parties avaient alors conclu une convention d'investissement et de partenariat pour une période de 10 ans, a précisé le secrétaire général du syndicat de l'entreprise de l'usine d'El Hadjar Smain Kouadria. La nouvelle convention doit être signé à la mi-octobre, a-t-il précisé. « Etant donné que c'est la seule société qui produit de l'acier, nous envisageons de faire d'autres investissements dans l'aciérie, bien que l'investissement dans ce domaine nécessite au moins 4 à 5 ans de temps », a dit M. Benmeradi. Le complexe d'El Hadjar qui emploie actuellement quelque 7.200 travailleurs a une capacité théorique de production de 2 millions de tonnes d'acier liquide par an. Le montant global du programme d'investissement nécessiterait quelques 500 millions d'euros sur quatre ans (2011-2015), a précisé M. Kouadria. Ce programme devrait être consacré dans une première phase, jusqu'en 2013, au renouvellement des équipements stratégiques de la filière fonte de l'usine pour porter la production de 1,4 million de tonnes/an. Il doit permettre ensuite d'implanter sur le complexe d'El-Hadjar des installations qui porteront la capacité du complexe à 2,4 millions de tonnes par an pour un coût total de 300 millions d'euros, selon M. Kouadria.