Un juge new-yorkais a accordé un court délai aux avocats de Dominique Strauss-Kahn qui lui avaient demandé plus de temps pour préparer sa défense dans la procédure civile engagée par la femme de chambre l'accusant de viol, a-t-on appris vendredi auprès du tribunal. Cette demande « est acceptée », a écrit le juge Douglas McKeon, du tribunal du Bronx, qui donne aux avocats jusqu'au 26 septembre pour répondre à la plainte au civil déposée le 8 août par Nafissatou Diallo. En principe, leur réponse aurait dû parvenir au juge avant le 8 septembre. « La demande de Dominique Strauss-Kahn pour avoir plus de temps pour répondre ou s'opposer à la plainte de Nafissatou Diallo est acceptée », écrit le juge. Il rappelle qu'au moment du dépôt de la plainte au civil, l'ancien patron du FMI « faisait l'objet d'une procédure pénale, et qu'il se concentrait logiquement » sur cette procédure. La procédure pénale a depuis été abandonnée (le 23 août), rappelle le juge. Les avocats de Nafissatou Diallo, 32 ans, avaient porté plainte au civil pour demander des dommages et intérêts après l'agression « sadique et violente » dont la femme de chambre guinéenne s'est dit victime le 14 mai au Sofitel de New York. Dans la procédure pénale, la justice américaine n'a pu établir si la brève relation sexuelle de DSK avec la femme de chambre avait été forcée ou consentie. Et Mme Diallo ayant menti à plusieurs reprises aux enquêteurs, elle n'était plus considérée comme un témoin crédible si un procès devait avoir lieu, ce qui a motivé l'abandon des poursuites. L'abandon des charges au pénal ne présage cependant pas des suites judiciaires de la plainte déposée devant une juridiction civile. M. Strauss-Kahn a regagné la France le 4 septembre. Il doit s'exprimer dimanche soir lors du journal télévisé sur TF1, sa première intervention dans les médias depuis son retour en France.