Cette sortie de la coordination des wilayas de Béjaïa, Bouira et Tizi Ouzou fait référence à la gestion de ces régions. Profitant d'une réunion de concertation pour l'élaboration d'une convention sur les actions à mener et à prendre pour la prochaine rentrée sociale elle (la coordination) exprime son inquiétude quant à la situation qui prévaut en Kabylie et estime que le mouvement syndical ne peut se développer dans un climat délétère et d'incertitude. En effet, selon le communiqué de la coordination «le dialogue «adiabatique» et le «nihilisme» aggravent le retard considérable accusé dans le développement socioéconomique de la Kabylie et accentuent le déséquilibre régional». De même que la coordination «dénonce la paralysie du fonctionnement des services publics» et «déplore l'inhibition et la puissance publique, notamment en matière d'inspection et de contrôle». En outre, elle soulève la question de la dilapidation du patrimoine foncier qui compromet ainsi toute politique d'aménagement du territoire et d'investissement public ainsi que la corruption érigée en vertu. Pour la coordination, ces deux fléaux ne sont que « le résultat de la crise que traverse la Kabylie». Concernant le dialogue, tout en saluant l'initiative du chef de l'Etat à la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur en balisant le terrain, le Snapap «regrette le balisage de l'unité nationale qui n'a point besoin de ce cannage». A cet effet, un appel pressant est lancé par le syndicat aux pouvoirs publics et aux mouvements de citoyens pour transcender le dialogue adiabatique afin de poursuivre un dialogue authentique et fécond en vue de trouver une issue juste qui permettra de libérer la région prise en otage et lui permettre de réamorcer son développement.