Les objectifs assignés à travers la participation de l'Algérie aux 10es Jeux africains, disputés à Maputo (Mozambique) du 3 au 18 septembre, «ont été atteints», a affirmé hier à Alger M.Hocine Kennouche, directeur des sports au ministère de la jeunesse et des sports (MJS). «A travers ce rendez-vous, nous avons pu atteindre deux objectifs, rajeunir notre élite sportive, dans la mesure où la plupart des athlètes participants ont moins de 19 ans, et nous avons réussi à ramener des médailles, même si elles sont en deçà des prévisions», a indiqué Kennouche lors d'un point de presse tenu au niveau du siége du MJS. A Maputo, l'Algérie avait remporté 84 médailles (22 en or, 28 en argent, 34 en bronze) pour une délégation de 265 athlètes dont 122 dames, inscrits dans 19 disciplines. Au classement général, l'Algérie a terminé à la 5e place, loin derrière l'Afrique du Sud, meilleure nation avec 61 médailles d'or, 55 argent et 40 en bronze. Avant le coup d'envoi des JA, les différentes fédérations sportives ont tablé sur 33 médailles d'or, ce qui s'est avéré loin de la réalité du terrain. «On savait que le chiffre de 33 médailles en vermeil n'allait pas être atteint. Nous avons demandé aux fédérations de rationaliser. Maintenant, notre acquis est d'avoir un bon réservoir, chose qui nous a réjouis. Ces jeunes athlètes ont besoin juste d'un peu d'expérience, qui sera cumulée à travers les différentes compétitions», a-t-il ajouté. Toutefois, le directeur des sports au MJS, estime que l'Algérie aurait pu prétendre à une meilleure moisson, n'était la partialité de l'arbitrage dans certaines disciplines. Voulant comparer la moisson algérienne, par rapport à l'édition de 2007 disputée à Alger (70 médailles d'or), Kennouche estime que le nombre de disciplines réduit est la principale raison de cette baisse de résultats. «Il ne faut pas oublier que nous étions présents lors de l'édition 2007 dans les 26 disciplines inscrites au programme, avec plus de 800 athlètes. Il faut relever aussi que l'absence de certaines disciplines à Maputo, à l'image de l'haltérophilie, a privé l'Algérie de médailles d'or certaines», a-t-il poursuivi. De son côté, Djâafar Yefsah, inspecteur général au MJS, qui était conseiller du comité d'organisation des Jeux africains (Coja), a révélé qu'une série d'audiences avec les fédérations sont prévues pour expliquer les raisons de l'échec. «Ces audiences s'imposent dans la mesure où la tutelle doit comprendre ce qui n'a pas marché à Maputo. A partir de là, on procédera à la rectification de la classification des fédérations, qui va a être complétée par les résultats des Jeux arabes (Nldr, prévus à Doha en décembre)», a-t-il affirmé. Enfin, M.Saïd Bouamra, le directeur du sport d'élite au niveau du MJS, prône le suivi de la carrière de l'athlète, pour parvenir à de meilleurs résultats. «On ne peut pas arriver à des résultats sans mettre en branle la carrière d'un athlète depuis son plus jeune âge», a-t-il indiqué. Comme c'est de coutume dans des rendez-vous de cette dimension, ce sont les sports individuels comme l'athlétisme (5 or, 2 argent, 2 bronze), le judo (12 médailles dont 4 en or), la boxe (3 or et 4 argent), le Karaté (3 or, 4 argent et 6 bronze) et le handisport avec deux consécrations et 2 bronze qui sauvent la mise, confirmant par la même la nécessité pour les responsables du sport national d'investir davantage dans les disciplines individuelles pourvoyeuses pérennes de médailles. Il y a lieu de souligner que le total des médailles d'or obtenues par l'Algérie depuis la 1re édition de Brazzaville (Congo) en 1965 est passé à 237 dont 70 lors de l'édition d'Alger en 2007. La moisson de Maputo (22) occupe la 4e place après celles de 2007 à Alger (70 médailles), de 1991 au Caire (49) et de 2003 à Abuja (32).