Prévue initialement à Annaba du 7 au 9 du mois en cours, la session a failli être compromise cette année. Un grand soulagement pour le FLN! Son université d'été aura lieu finalement. Après plusieurs reports, le parti majoritaire a trouvé une loge. Elle se tiendra les 29 et 30 du moins en cours à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda. Prévue initialement à Annaba du 7 au 9 du mois en cours, cette session a failli être compromise cette année. Pourquoi? Problème de structure et de financement. «Nous avons eu du mal à trouver une infrastructure qui abritera l'université d'été», a affirmé le porte-parole du FLN, Kassa Aissi. L'université d'été du FLN s'annonce particulière cette année. Premièrement, elle intervient en automne. La direction du FLN n'avait pas le choix. L'endroit a été arrêté à la dernière minute, et ce en raison de l'activité intense des partis. Cette session sera marquée par l'absence d'un grand nombre de militants. Selon Kassa Aïssi, secrétaire national à l'information du parti, 500 à 600 participants seront conviés à ce rendez-vous qui aura pour thème central «La décentralisation à l'horizon des réformes politiques prévues». Alors qu'auparavant, le nombre dépassait les 1500 invités, cette fois-ci la liste sera restreinte. Sauf des responsables locaux du parti, notamment des présidents d'APC et d'APW y prendront part. Pourquoi? «Nous ne pouvons pas mobiliser plus de moyens financiers», explique le porte-parole du parti. L'hébergement, la restauration et le transport des militants coûtent cher à la direction. Celle-ci ne pouvait pas s'offrir le luxe de louer une grande salle. Selon M.Aissi, aucune infrastructure n'a été octroyée au parti pour l'organisation de l'événement. «Le ministère de l'Enseignement supérieur a refusé de nous accorder une enceinte universitaire pour accueillir l'événement», a-t-il expliqué. En prévision des prochaines échéances électorales, le parti majoritaire fait des économies. En plus des problèmes de logistique, cette session intervient dans un climat tendu. Il faut dire que la rencontre cette année se déroulera dans un contexte particulier. Le FLN vit depuis quelques mois un mouvement de dissidence. Une grande partie des poids lourds risquent de boycotter cette session. Les rangs des «redresseurs», menés par l'ancien ministre des Transports, Salah Goudjil, se renforcent davantage. Les redresseurs refusent de faire marche arrière. Ils demandent la réorganisation du parti et la réintégration des militants «exclus», selon eux, par l'équipe de l'actuel secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem... Ils reprochent également au secrétaire général du FLN «sa gestion unilatérale» des affaires du vieux parti. Malgré les rencontres de «conciliation» entre la direction actuelle et le mouvement des redresseurs en vain! le fossé s'élargit entre la direction du FLN et les redresseurs. Ces derniers multiplient leurs actions. Ils comptent organiser une rencontre nationale des cadres pour dynamiser leur mouvement.