Les dernières statistiques fournies par l'Office national des statistiques (ONS) font état d'une augmentation de la population algérienne, estimée au 1er janvier dernier, à 31,6 millions d'habitants 479.000 de plus qu'en 2002, soit un taux d'accroissement de 1,53% par rapport à 2001. Ces estimations sont appelées à augmenter selon les prévisions de l'ONS en 2004 pour atteindre le seuil de 32,08 millions d'habitants. D'autres indicateurs de l'année 2002 ont été fournis par cet office, notamment le nombre des naissances qui est passé de 618.380 naissances valides en 2001 à 616.963 en 2002, soit une régression de 2,3%. Même constat pour le nombre de décès qui est passé de 141.000 à 138.000 soit une baisse de 2,12%. Pour ce qui est du nombre de mariages, il s'élève à 25.000. Cela dit, les chiffres avancés par l'ONS ne constituent pas des indices de progression du niveau de vie de la société algérienne. En effet, le rapport de 2003 du Pnud sur le développement humain relève une régression sociale et économique en Algérie. Ainsi, notre pays est classé à la 107e place derrière la Tunisie et la Libye sur un totale de 173 pays membres de l'ONU. En 2002, l'Algérie était à la 106e place et en 2001 à la 100e. Ce rapport va plus loin dans son analyse en classant l'Algérie dans les pays «prioritaires» en matière de développement. Pour arriver à ces conclusions qui ne sont pas satisfaisantes, cette organisation mondiale a calculé l'Indicateur de développement humain (IDH) à partir du niveau moyen atteint par un pays et ce, à travers trois aspects essentiels: la longévité et la santé, l'instruction et l'accès au savoir et le niveau de vie moyen, à savoir le Produit intérieur brut (PIB) par habitant. Pour ce qui est de la pau- vreté monétaire, le rapport relève que moins de 10% de la population consomment moins d'un dollar par jour pour vivre, chose inacceptable, si on se réfère aux rentrées financières algériennes estimées à 12 milliards de dollars par an. Les conséquences de cette situation ont fait qu'une moyenne de 12 % de la population, souffrent de malnutrition. De plus, le taux de chômage a grimpé cette année pour avoisiner 29% alors qu'en 2001, il était à 27,30%.