Le Festival du raï se poursuit dans l'indifférence générale puisque les soirées continuent de se tenir devant un faible public. Cette désaffection serait due, selon certaines familles rencontrées au théâtre de Verdure Hasni-Chekroun, à l'absence des grosses cylindrées du rai qui ne participent pas à cette 13e édition. Seules quelques voix inconnues tentent de créer une ambiance dans l'enceinte vide du théâtre de Verdure. Durant la première soirée, les «meubles ont été sauvés» grâce au passage du chanteur marocain Mouss (qui a refusé de percevoir son cachet fixé cette année à 50.000 DA), Belkacem Bouteldja (un chanteur du style raï trab) ou encore Abderahmane Djalti invité d'Alger. D'autres familles estiment que l'absence du public est due aussi aux tarifs fixés pour la billetterie. Certains ont précisé que l'association se voyant trahie par des sponsors a préféré doper la subvention en fixant des prix qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses. M.Nacerdine Touil, président de l'Apico, n'y va pas de main morte pour critiquer certains responsables locaux qui n'ont pas bougé le petit doigt pour la réussite de cette manifestation. «Le ministère de la Communication a tenu sa promesse en nous débloquant une subvention, tout comme Sonatrach, mais les autorités locales ont brillé par leur absence», dira-t-il. En parallèle, le Salon organisé par l'association Civ - il au Palais de la culture continue de drainer une foule de curieux, que la plage n'a pas réussi à attirer, venus découvrir les oeuvres d'une cinquantaine d'artistes des deux rives de la Méditerranée.